Paradoxalement, si le niveau d’inquiétude des Français vis-à-vis de leur retraite future augmente, leur intention d’épargne faiblit. Seulement un quart d’entre eux déclarent épargner régulièrement (– 5 points par rapport à avril 2009). Et 11 % (contre 3 % seulement il y a deux ans) ne souhaitent pas mettre de côté en prévision de leurs vieux jours. Finalement, les Français se divisent en deux camps de cigales et de fourmis de taille égale (respectivement 47 et 49 %) alors qu’en avril 2009 l’écart était de 9 points (44 % contre 53 %) en faveur des épargnants. Mais une part non négligeable des personnes interrogées pensent avoir encore le temps d’épargner en vue de leur retraite. Chez les fourmis, ce ne sont pas les produits d’épargne retraite qui ont le plus la cote, mais les placements plus traditionnels. Livret A et assurance vie confirment leur statut de produits préférés des Français, devant l’immobilier.
Surprise, en dehors de leur entourage, les Français s’adresseraient en priorité à une banque plutôt qu’à un organisme mutualiste pour choisir un produit d’épargne retraite. Le maigre score enregistré par les assureurs équivaut à un désaveu. Et l’entreprise n’est pas du tout perçue comme un conseilleur potentiel, en dépit du développement actuel du Perco. Les RH ont encore des efforts à faire.