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Les métallos CFDT misent sur les réseaux

Actu | Veille | publié le : 01.05.2011 | S.B.

Leur fédération lance un serious game pour toucher les jeunes actifs.

Largement diffusés dans les grandes entreprises, les serious games n’avaient jusqu’alors jamais investi le milieu syndical. Un oubli réparé. Le 1er mai, la FGMM CFDT a mis en ligne (à l’adresse www.majobaventure.com) le premier « jeu sérieux » du genre. Riche d’une quarantaine de saynètes, il passe en revue les principales étapes de la vie en entreprise, de l’entretien d’embauche à l’intégration, de la vie quotidienne au travail à la capacité à conseiller les autres.

« Beaucoup de jeunes ignorent tout du syndicalisme et du dialogue social. On veut le leur faire découvrir au travers d’un outil qui leur est familier », explique Dominique Gillier, secrétaire général de la FGMM CFDT.

Conçu en collaboration avec un prestataire spécialisé, ce jeu s’inscrit dans une démarche fédérale plus globale visant à rajeunir les troupes. Parmi les 80 000 adhérents revendiqués par la FGMM, seuls 15 % ont en effet moins de 30 ans. Un taux certes faible, mais pourtant moins catastrophique qu’ailleurs ! Déjà présente sur Facebook via son groupe Jeunes métallos, l’organisation syndicale entend désormais faire le maximum de buzz autour de son serious game en investissant les réseaux sociaux, de Viadeo à LinkedIn, de Facebook à Twitter, par l’intermédiaire d’un avatar, la jeune et jolie Éloïse Guesde, prétendument « responsable RH d’AéroTaf ». Le coût total de l’opération avoisinerait les 80 000 euros.

De cette expérience, la FGMM n’attend pas de miracle. « On veut familiariser la génération Y avec le syndicalisme. C’est une démarche pédagogique et altruiste. Pas une campagne de syndicalisation. En la matière, rien ne remplace le travail de terrain », insiste Dominique Gillier. Pour ne pas faire fuir les geeks, la fédération a opté pour la discrétion. Hormis la couleur orange, qui rappelle les codes de la maison, la FGMM s’efforce de ne pas jouer aux VRP syndicaux lourdingues sur son site. Même son logo est difficile à trouver.

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  • S.B.