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Le journal des ressources humaines

Adaptation nécessaire

Le journal des ressources humaines | Conseil | publié le : 01.04.2011 | E. B.

Alors que l’activité reprend petit à petit, les cabinets de conseil sont confrontés à une transformation du marché et des besoins de la clientèle. Explications d’Hervé Baculard, président du Syntec Conseil en management depuis juillet.

L’activité du conseil enmanagement est-elle sortie de la crise ?

La situation s’est améliorée. Les résultats ne sont pas encore disponibles, mais nous nous attendons à une progression du chiffre d’affaires 2010 entre 3 et 5 %. Le premier trimestre 2011 est également encourageant. Si la tendance se maintient, nous dépasserons largement les 5 % de croissance cette année.

Par rapport à la période faste d’avant la crise, qu’est-ce qui achangédanslarelation avec les entreprises clientes ?

La crise a d’abord renforcé la tendance des entreprises à serrer les prix, en faisant intervenir les spécialistes des achats au moment de choisir un cabinet de conseil. Notre baromètre 2009 des achats de conseil notait déjà que l’optimisme des consultants par rapport à la relation avec les acheteurs s’était effondré, chutant de 61 % à 37 % en un an. Par ailleurs, le marché évolue vers une demande plus qualitative. Pour autant, 81 % des clients sont encore satisfaits des prestations de leur consultant.

Que voulez-vous dire par une demande plus qualitative ?

Nous avons entrepris une recherche sur la création de valeur ajoutée par le consulting conjointement avec Patrick Besson, un professeur de l’ESCP. Les premiers résultats font apparaître une banalisation de l’optimisation des processus d’efficacité opérationnelle, action pourtant traditionnelle du consultant. À l’inverse, les clients sont demandeurs d’une meilleure compréhension de leur projet de transformation et d’une aide plus efficace pour mener ceux-ci à bien. Ils attendent également des consultants la création d’un avantage concurrentiel pour leur entreprise.

L’optimisation à coups de best practices atteint-elle ses limites ?

Non, les entreprises sont toujours demandeuses, mais dans des domaines différents de l’optimisation des processus organisationnels. Les cabinets doivent investir dans la recherche sur le management interculturel ou les innovations managériales.

Est-ce possible avec la pression des acheteurs ?

J’ai créé une commission sur les clauses sensibles du contrat de prestation au sein du Syntec Management. Cinq acheteursetautantde consultants y participent. Nous espérons pouvoir avancer sur la propriété intellectuelle liée à nos prestations ou encore le respect des tarifs de référencement par nos clients.

Auteur

  • E. B.