La motivation de l’adhésion est une clé qu’aimeraient bien posséder les syndicats et les associations qui reposent sur le militantisme et le bénévolat. Birgita Orfali souligne que « l’adhésion impose une participation active, un investissement de la part de celui qui adhère ». Elle fait ainsi la distinction, dans un parti politique, entre les militants, les adhérents et les membres. Une grande partie de l’ouvrage est consacrée au processus de l’adhésion et sur ce qui pousse un individu à décider d’adhérer à un groupe. Avec cet avertissement pour terminer : « Adhérer s’avère finalement une entreprise périlleuse. »

L’Adhésion, Birgita Orfali. Éditions De Boeck. 160 pages, 12 euros.

À ce que l’on en dit un peu partout, le carburant qui manque le plus aux Français, c’est la confiance. Dans l’entreprise. Le contrat entre employeurs et salariés semble près de se casser. Mais c’est un contrat qui n’a jamais été écrit, observent les auteurs, pour lesquels il s’agit d’un « objet » en pleine mutation. « Nousvivonsdansun monde de transactions, soulignent Frédéric Petitbon, Alain Reynaud et Hubert Heckmann. La clarté de contrats est la seule réponse possible à l’incertitude. » L’ouvrage est rendu très vivant par une abondance d’exemples. Comme le disent aussi les trois spécialistes, « le contrat est un outil, au sens premier du terme ». La confiance, c’est ce qui nous donne l’adresse pour s’en servir.

Restaurer la confiance dans l’entreprise, Frédéric Petitbon, Alain Reynaud et Hubert Heckmann. Éditions Dunod. 224 pages, 25 euros.

Les créations d’entreprise battent tous les records en France et font les gros titres des journaux. Ce que ceux-ci ne racontent pas, ce sont les galères que vivent nombre de ces créateurs, accuse l’auteure, qui a fait son métier d’accompagner les entrepreneurs dans leurs aventures. Laure Grynbaum rappelle qu’il ne faut pas confondre créer son entreprise et créer son emploi, qu’avoir le goût d’entreprendre est nécessaire mais pas suffisant pour créer une entreprise avec des chances de succès. Elle apporte aussi des conseils plus prosaïques sur ce que doit être la finalité d’un business plan. Rédigé sous forme de questions-réponses, voici un petit livre qui remet les idées en place.

Comment rater à coup sûr sa création d’entreprise, Laure Grynbaum. Les Éditions de la Crise. 140 pages, 9,80 euros.

Au travers des questions que pose la gestion des hôpitaux, c’est tout le management public qui est soumis à la critique dans ce livre. Son terrain d’analyse est l’Agence d’audit des établissements de santé, qui est le vecteur d’importation de technologies managériales forgées dans le public. C’est le cas du benchmarking, dont les interprétations sont toutefois souvent sujettes à caution. L’auteur fait le constat de la résistance hospitalière au changement, au niveau de ceux qu’il dénomme « les intermédiaires ». Et s’inquiète de la naissance d’un soin low cost qui privilégie productivité et abaissement des coûts.

L’Hôpital sous pression, enquête sur le « nouveau management public », Nicolas Belorgey. Éd. La Découverte. 330 pages, 26,50 euros.