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L’avenir de l’Apec en suspens

Actu | Agenda | publié le : 01.03.2011 | S.B.

Les prochaines semaines s’annoncent cruciales pour les 900 salariés de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec). Les 9 et 21 mars, syndicats et patronat doivent se retrouver pour deux séances de négociations ardues portant sur les missions futures de l’association. Créé en 1966, l’organisme paritaire est en pleine tourmente. Partenaire privilégié de l’ANPE puis de Pôle emploi en matière d’accompagnement des cadres en recherche d’emploi, l’Apec a perdu l’an dernier ce statut particulier. Désormais mise en concurrence avec les prestataires privés, l’association n’a raflé, en 2010, qu’une faible part de l’appel d’offres portant pourtant sur son cœur de cible.

Par ailleurs, l’association du boulevard Brune est sous la menace de Bruxelles. Financée à 80 % par une cotisation salariale obligatoire des cadres (de 0,06 %), l’Apec est sommée par la Commission européenne de circonscrire ses activités relevant du service public de l’emploi et celles inscrites dans le champ concurrentiel. Histoire d’empêcher que les premières ne financent les secondes, comme le soupçonnent les fédérations patronales Prisme (intérim) et Syntec.

Ouvertes en décembre, les négociations ne sont pas encore entrées dans le vif du sujet. Côté patronal, le Medef a d’abord dû régler le pataquès généré par la démission fracassante de son principal représentant, Éric Verhaeghe, remplacé à la présidence de l’organisme par Catherine Martin. Raison invoquée par le déserteur, son refus du recentrage de l’Apec sur ses missions de service public. Une perspective fermement combattue par les syndicats qui, chose rare dans la maison, font preuve d’unité. Lors de la dernière séance, en février, ceux-ci ont déposé un projet commun d’avenant à la convention de 1966 mettant le Medef au pied du mur.

Auteur

  • S.B.