Les débuts d’année sont l’occasion de revenir sur les mois écoulés et d’esquisser des perspectives pour les mois à venir. En premier lieu, ce qui ressort de 2010, c’est un nombre relativement faible de flops : « C’est le signe que l’année à été difficile et que les budgets consacrés à l’investissement technologique ont été réduits. Les entreprises ont pris moins de risques et ont eu moins de possibilités de faire des changements », analyse Olivier Fecherolle, directeur général opérations Europe de Viadeo. Au premier rang des flops technologiques, les serious games. « Ils fonctionnent bien pour la formation mais, pour les recrutements, ils sont souvent trop complexes. Ils requièrent tellement de qualifications, tellement de temps d’investissement pour le joueur que cela limite les candidatures », précise Olivier Fecherolle. Pour sa part, le cofondateur de Viadeo préfère revenir sur les tops de 2010. À commencer par le Saas (software as a service), qui permet aux entreprises de déployer rapidement des applications tout en limitant les investissements. Selon une étude réalisée par le cabinet McKinsey, 76 % du recrutement des grandes entreprises serait aujourd’hui réalisé via le Saas.

Autres succès : la gestion des connaissances (knowledge management) ainsi que les centres de services partagés (CSP), qui aident les grands groupes à mutualiser les ressources humaines de leurs filiales. Mais l’enjeu le plus important reste l’e-réputation, ou personal branding, véhiculée par Facebook et autres réseaux sociaux. Pour Olivier Fecherolle, cette tendance émergente va encore s’accentuer cette année. D’où l’intérêt pour les entreprises de prendre les devants : « Aujourd’hui, la notoriété des entreprises est la somme d’influence de leurs collaborateurs. Les propos et le comportement de ces derniers sur la Toile ont plus d’impact que les campagnes de communication RH. Il est donc nécessaire qu’il y ait une convergence de messages pour donner une image cohérente de la société. » Enfin, 2011 devrait voir l’avènement des outils mobiles et une meilleure interopérabilité informatique. Autant d’éléments qui devraient accompagner les RH dans la sortie de crise.