Les projets de décret transcrivant à partir de 2017 la réforme des retraites dans les régimes spéciaux des cheminots, de la RATP et des industries électriques et gazières ont été examinés, début janvier, par les caisses de retraite de ces régimes. Outre l’alignement des avantages familiaux sur les règles de la fonction publique, toutes les bornes d’âge des cessations anticipées d’activité ont été reculées de deux ans.
Après la décision de l’Autorité de contrôle prudentiel d’interdire le transfert d’un portefeuille d’épargne retraite de Quatrem, filiale de Malakoff Médéric, faute d’un provisionnement suffisant au regard des garanties de taux accordées, le projet de nouvelle entité commune qui devait être constituée avec la CNP Assurances a du plomb dans l’aile et se limite désormais à un simple partenariat commercial de distribution.
Alors que la négociation sur l’avenir des retraites complémentaires vient d’entrer dans le vif du sujet, les perspectives d’évolution financière sont inquiétantes, malgré la réforme. Quelle que soit l’hypothèse de rendement retenue, les réserves s’épuiseraient entre 2018 et 2033, voire dès 2014 dans le pire des cas à l’Agirc. En dépit des 6,1 milliards d’économies réalisées grâce au recul de l’âge de départ, l’Agirc-Arrco serait encore en déficit de 307 millions en 2018.
Dans la perspective de la réforme du financement des préretraites amiante prévue en 2011, la nouvelle Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) va rendre, « au premier trimestre », son rapport visant à « hiérarchiser les métiers exposés à l’amiante », a indiqué Marc Mortureux, son directeur, lors de la présentation du programme 2011.
