Soucieux d’accompagner les travaux réalisésparles observatoires des métiers créés par les branches, les partenaires sociaux ont créé le COQ : Comité d’observation des qualifications. Celui-ci a confié au Cereq le soin de réaliser une étude approfondie des pratiques et des méthodes des 128 observatoires des métiers existants, qu’ils soient multibranches, liés à une branche ou à une région. Le Cereq ne souhaite pas, à ce stade, lever le voile sur les premiers enseignements de l’étude. Les partenaires sociaux en auront la primeur le 10 février prochain. Plusieurs axes sont explorés : la valorisation du travail réalisé par les observatoires, une meilleure articulation entre les domaines d’investigation des uns et des autres et la mise en place de stratégies communes.

Ce travail de centralisation des informations prend tout son intérêt au vu de la disparité des pratiques. « Tous n’ont pas consacré les mêmes moyens à leur observatoire, ni travaillé sur les mêmes axes de recherche », souligne Xavier Royer, président du Forthac et membre du COQ. Ainsi, à l’Observatoire des métiers de la mode, des textiles et du cuir, qui émane du Forthac, l’accent est mis sur la mise en place d’outils opérationnels à disposition des PME du secteur. « Nous avons pris le parti de travailler de façon qualitative sur les ressources humaines en déployant des outils pratiques, comme un logiciel de gestion des compétences, pour aider les entreprises à réaliser leurs entretiens professionnels. Nous élaborons également des fiches de postes et de métiers très détaillées qui servent à la création de certificats de qualification professionnelle et de CQP interbranches », défend ainsi Charlotte Lefebvre, la responsable de cet observatoire.

Dans un autre domaine, le Forco – Opca qui abrite 15 branches professionnelles du secteur du commerce de détail – a choisi d’orienter son observatoire dans une direction plus prospective. « L’idée est d’analyser les transformations du commerce en matière de réglementation, de pouvoir d’achat, de consommation ou de pratiques, pour ensuite proposer des accompagnements en formation et développer des passerelles entre chacune des branches », argumente Sophie Delaveuve, la responsable de cet observatoire. À l’heure des regroupements d’Opca, l’étude du Cereq arrive à point nommé pour que les branches puissent prouver qu’elles proposent aux entreprises des outils qualitatifs opérationnels.