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Idées

Retraites et pauvreté vues par les Français

Idées | Livres | publié le : 01.01.2011 |

Auteur d’un petit livre remarqué sur la pauvreté, Julien Damon s’interroge dans ce numéro sur ce que les Français pensent du phénomène. Leur vision diverge substantiellement de celle des statisticiens. Pour les Français, sont pauvres ceux « dont les revenus ne leur permettent pas de subvenir à certains besoins fondamentaux comme se loger, se soigner ou se nourrir correctement ». La sociologue Françoise Piotet revient sur le rejet par une majorité de Français de la réforme des retraites. Elle regrette le rendez-vous manqué avec la question de la pénibilité. Et voit dans une organisation du travail de plus en plus stressante l’autre cause du profond refus suscité par l’idée d’allonger la période de travail en entreprise.

Droit social, décembre 2010.

Sus aux riches ! Tel est le message de cette livraison, qui voit dans la richesse insolente de quelques-uns le vrai obstacle à l’éradication de la pauvreté. Aurélien Boutaud dresse l’état des inégalités dans le monde, soulignant qu’« un habitant des pays riches est en moyenne 33 fois plus riche qu’un habitant d’un pays pauvre ». Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon reviennent sur leur thèse favorite : celle d’une cohésion de classe particulièrement forte chez les plus favorisés. Jean-Fabien Spitz, professeur de philosophie politique, tente de prolonger la réflexion sur l’équité pour défendre l’égalité de traitement comme étant « l’égalité que l’on doit viser ».

Mouvements, octobre-décembre 2010.

Où mène la crise ? » s’interroge la revue de Gallimard. Hervé Juvin dénonce « la colonisation interne de nos cerveaux, de nos vies, de nos relations et de nos imaginaires par l’économie financière » et « la désocialisation que produit le multiculturalisme ». Jacques Mistral regarde la France dans le miroir allemand. Verdict : « Le mal dont souffre le pays au début du XXIe siècle, et cela bien avant que la crise ne produise ses effets, c’est à nouveau l’excès de demande, la dégradation des coûts et le désordre des finances publiques. » L’économiste s’inquiète surtout pour l’industrie française, qu’il juge en train de perdre pied.

Le Débat, novembre-décembre 2010.

Présentés comme les gisements d’emplois de demain, les emplois de services à la personne apparaissent sous le scalpel des sociologues comme l’illustration d’une « stratégie d’extension marchande revendiquée de la sphère sociale » et de banalisation de l’acte de consommation de tels services. Florence Jany-Catrice situe l’accélération du processus avec le plan de cohésion sociale de 2005.

Et justifie la résistance des salariés en bout de chaîne, principalement des femmes, par le fait qu’ils sont soumis aux fortes tensions opposant deux logiques : celle de la relation de service de proximité et celle de son industrialisation.

Sociologie du travail, octobre-décembre 2010.