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Idées

La dictature de l’apparence décortiquée

Idées | Culture | publié le : 01.01.2011 | A.F.

Pour son premier film, Jean-François Ferrillon ne fait pas dans la facilité.

Elles sont partout, dans la rue, sur les murs ou les culs-de-bus, à la télévision ou dans les magazines. Pour vendre une voiture, de la lessive, des parfums, les publicitaires ont vite compris qu’il valait mieux mettre en scène des femmes, plutôt belles, parfois séduisantes, assurément modernes ou souhaitées comme telles. Pourquoi ces archétypes de séduction féminine se sont-ils imposés, à finir par conditionner toute la sphère sociale et les rapports entre les hommes et les femmes ? Pourquoi la grande majorité des femmes s’y conforment-elles ? Voilà quelques-unes des nombreuses questions auxquelles tente de répondre Jean-François Ferrillon, ex-professeur de philosophie passé derrière la caméra, dans Images de femmes ou le Corset social.

Pour l’éclairer, il appelle à la rescousse une flopée de spécialistes, des philosophes (Gilles Lipovetsky), des historiens, des psychiatres. Et essaie, avec eux, de cerner les notions de marchandise, d’échange, de contrôle. Le résultat ? Hypnotique dans la forme et ardu sur le fond (Jean-François Ferrillon qualifie lui-même son premier film de « documentaire-essai »). Chose certaine, comme le dit la philosophe italienne Michela Marzano, « cette nouvelle normativité n’est pas au service de la femme ».

Images de femmes ou le Corset social (1 h 20), de J.-F. Ferrillon. Sortie en salle le janvier 2011.

Auteur

  • A.F.