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Le journal des ressources humaines

La Franche-Comté sécurise les parcours

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.12.2010 | A.-C. G.

Les partenaires sociaux signent un protocole expérimental innovant pour sécuriser les parcours en attendant la sortie de crise.

Durement touchée parla crise, la Franche-Comté adopte un nouveau dispositif en 2009 pour sécuriser les parcours professionnels. « Les partenaires sociaux ont négocié en région un protocole expérimental : 72 entreprises étaient couvertes et plus de 10 000 salariés. Nous n’avons à déplorer que 1 000 suppressions d’emplois en Franche-Comté », souligne Michel Bergeret, président de la CGPME régionale. En 2009, les entreprises ont ainsi consommé 2 319 750 heures de chômage partiel, 366 000 heures de formation, et plus de 12 000 salariés sont entrés en formation en 2009. Les bénéfices de cette expérimentation ont aussi été collatéraux : 73 % des opérateurs de production ont été formés. « 75 % souhaitent aujourd’hui repartir, se réjouit Michel Bergeret. Une fois qu’ils y ont goûté, ils en redemandent. » Dopé par les résultats de ce dispositif anticrise, l’ensemble des partenaires sociaux (à l’exception de la CGT, qui soutient néanmoins l’initiative) vient de signer un acte II pour la période 2010-2014. La région met 20 millions d’euros sur la table. « Nous sommes en train de recruter un chargé de mission pour déployer cet accord sur le terrain », annonce le président de la CGPME. Il s’agit, dans cette nouvelle phase de sécurisation des parcours, de doper les contrats de professionnalisation.

Pour tout jeune (jusqu’à 30 ans et non pas 26 ans) embauché en contrat de professionnalisation, les entreprises pourront percevoir une aide allant jusqu’à 3 500 euros (en plus des primes gouvernementales) si le contrat de professionnalisation est en CDI, s’il est supérieur à 450 heures de formation et si l’alternant est issu d’un quartier sensible. Plus ambitieux, les partenaires sociaux tentent de sécuriser les intérimaires. Mille parcours sur trois ans seront « cédéisés » en favorisant l’alternance de périodes d’intérim et de périodes de formation et 14 millions d’euros seront consacrés à cette expérimentation. La branche de l’intérim, le FPSPP et l’Unedic participent au financement.

Autre pilier du dispositif : maintenir les seniors en emploi tout en favorisant le recrutement de jeunes en CDI. Les partenaires souhaitent proposer à 1 000 seniors d’adapter leur temps de travail deux ans avant leur départ à la retraite tout en les rémunérant 80 % des salaires perçus au cours des deux dernières années. Les jeunes seront, quant à eux, coachés par des tuteurs pour réussir leur entrée dans l’entreprise.

Auteur

  • A.-C. G.