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Le journal des ressources humaines

L’insertion des jeunes doit passer par les PME

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.11.2010 | A.-C.G.

Les écoles de la deuxième chance, lancées en 1995, sont en plein essor. Mais, avec la crise, les jeunes ont plus de difficultés à trouver un emploi ou un contrat en alternance à leur sortie.

Où en sont aujourd’hui les écoles de la deuxième chance ?

Le réseau compte 63 écoles dans 14 régions. Nous devrions comptabiliser 90 écoles d’ici à la fin de l’année et plus d’une centaine en 2011. En 2008, 4 737 jeunes y étaient inscrits. Avec l’intervention de l’État en 2009, nous avons pu ouvrir 3 500 places supplémentaires. Nous devrions accueillir près de 10 000 jeunes l’an prochain. La décision de l’État d’inscrire les E2C dans la dynamique du plan Espoir banlieues et d’intervenir financièrement a permis d’accueillir un plus grand nombre de jeunes.

Qui finance ces écoles ?

La première école de la deuxième chance, à Marseille, était financée à 100 % par le Fonds social européen. Aujourd’hui, L’État finance grosso modo un tiers de leur budget, les régions un deuxième tiers. Le reste est pris en charge par d’autres partenaires, tels le FSE, les départements, les villes, les entreprises à travers la taxe d’apprentissage.

En période de disette, l’État va-t-il poursuivre son soutien financier ?

Jusqu’ici, on nous assure que le financement perdure. Chaque année, 150 000 jeunes sortent toujours du système éducatif sans qualification. Les E2C ne peuvent être le seul dispositif pour favoriser leur insertion. L’État nous demande de nous engager sur l’accueil de 12 000 jeunes. Au-delà, nous perdrions en qualité d’accompagnement.

Avec la crise, les entreprises sont-elles toujours mobilisées sur l’insertion des non-qualifiés ?

Au total, 59 % des stagiaires des E2C trouvent une solution positive à leur sortie, que ce soit en contrat d’alternance ou en emploi. Nous avons perdu un point par rapport à l’an dernier. Si les grands groupes et les artisans sont toujours bien présents, les PME sont plus difficiles à mobiliser. Ce qui est paradoxal. Elles annoncent en effet que plus d’un tiers de leur recrutement se fait pour des emplois peu qualifiés et qu’elles éprouvent de vraies difficultés d’embauche.

Auteur

  • A.-C.G.