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Le journal des ressources humaines

Les Opca se mettent en ordre de marche

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.11.2010 | Domitille Arrivet

Masse critique, contrat tripartite : la réforme de la formation professionnelle impose aux collecteurs une profonde mutation.

À l’horizon de lafin 2011, les organismes collecteurs de fonds de la formation verront leurs agréments remis en question. Concrètement, les Opca devront déposer une nouvelle demande pour poursuivre leur activité. L’autorisation sera renouvelée si l’Opca justifie notamment d’une collecte minimale annuelle de 100 millions d’euros. « Cette masse critique doit donner aux structures les moyens d’agir et la capacité de réaliser un travail de terrain et de proximité », explique Muriel Larue, du cabinet Circé (groupe Amnyos). La sélection portera aussi sur l’accomplissement d’un certain nombre d’obligations concernant l’organisation et les missions de l’Opca. Avec des contours plus ou moins flous ! « Par exemple, le critère “aptitude à service de proximité” demande à être défini », souligne Muriel Larue. Il en va de même pour la refonte des frais de gestion, dont les montants seront négociés dans le cadre d’un contrat d’objectifs et de moyens (COM) signé avec les partenaires sociaux et l’État – le nouvel entrant du dispositif. « On ne connaît ni la façon de rédiger le COM ni les modalités d’évaluation dont il sera assorti », relève Muriel Larue. Du coup, les Opca attendent avec impatience les arrêtés qui viendront compléter la loi d’ici à la fin de l’année.

En attendant, chacun se prépare. Objectif numéro un : atteindre la taille critique. Certaines filières se sont déjà rapprochées. À l’instar de l’Opca 3+, qui regroupe les secteurs papier, bois…, oudelabranche BTP, qui a scellé fin juin une union des Opca Bâtiment, Travaux publics et Artisanat. D’autres sont en cours de négociation. « Dans un an, nous serons abrités par un gros du secteur qui devra maintenir la cohésion de nos différentes composantes interprofessionnelles », confirme Xavier Royer, du Forthac. Les « gros » Opca font donc leur marché. « Nous sommes fortement sollicités pour accueillir des branches et des Opca », confie Yves Hinnekint, d’Opcalia. Quant à la signature d’un contrat tripartite, il affirme être prêt : « On avait déjà des objectifs et des moyens. Dorénavant, nous serons dans une relation obligée avec l’État », ajoute-t-il. Reste une inquiétude : le montant des frais de gestion, dont une partie sera variable et que le fameux COM encadrera. « Là, nous sortirons nos calculettes, car il faudra maintenir un niveau de service aux salariés », avertit Yves Hinnekint. Quelques bras de fer en perspective avec l’État.

Auteur

  • Domitille Arrivet