Six salariés sur dix déclarent utiliser leur épargne salariale pour se constituer un « complément de revenu pour leur retraite », contre seulement 15 % pour l’achat de leur résidence principale, selon le dernier baromètre réalisé par l’institut CSA auprès de 781 salariés pour le compte du Club de l’épargne salariale. Conséquence, parmi les 68 % de salariés ayant placé leur participation en 2010 au lieu de la débloquer, 20 % ont choisi de l’investir dans un plan d’épargne retraite collectif (Perco). Les 102 employeurs interrogés dans le cadre de ce baromètre les y incitent d’ailleurs par leur politique d’abondement. Ainsi, seule une entreprise sur dix complète le versement effectué dans un PEE alors que 48 % abondent la participation versée dans un Perco pour un montant maximal moyen égal à 1613 euros par an et par salarié. Près d’un tiers des entreprises qui n’en verse pas l’envisage. Autre voie d’alimentation prometteuse du Perco, les comptes épargne temps (CET). 34 % des entreprises – et 73 % de celles de plus de 2000 salariés – qui en disposent autorisent le transfert de jours vers un dispositif d’épargne retraite. 55 % qui ne le proposent pas l’envisagent. Au terme de la première année de mise en œuvre du dispositif, 8,3 % des salariés qui en disposent ont ainsi économisé 6,3 jours en moyenne dans leur Perco. « On ne s’attendait pas à un démarrage aussi rapide », reconnaît Patrick Alaguero, directeur de l’ingénierie produits chez Natixis Interépargne. Enfin, une majorité de salariés (59 %) sont satisfaits de la performance financière de leur dispositif d’épargne d’entreprise alors que celui-ci est majoritairement investi (à 70 % en moyenne) en actions s’agissant du Perco.