Sur fond de réforme des organismes paritaires chargés du financement de la formation professionnelle, le Fongecif parisien vient de boucler une expérimentation intéressante sur l’accompagnement personnalisé des salariés. Le constat est simple. « 80 % du public très peu qualifié que nous recevons ne concrétisent pas leur projet ou baissent les bras pendant leur congé individuel de formation. Notamment lorsqu’ils ont plus de 40 ans », explique Myriam Puyravau, directrice de l’accompagnement au Fongecif.

Pour contourner ces obstacles, l’organisme francilien a contacté six prestataires, dont Adecco, le Biop et Arts compétences. Ces structures, habituées à accompagner des salariés en bilan de compétences, avaient pour cahier des charges de les orienter vers les structures de formation en adéquation avec leur vœu de reconversion. « Ces personnes ne connaissent pas leur environnement social et sont très éloignées de la formation. Bien souvent elles ne maîtrisent pas non plus la langue française. Les prestataires sont intervenus comme soutiens dans les démarches qu’elles souhaitaient engager », souligne Sabine Faist, du Fongecif. Quatre cent soixante-quinze personnes ont ainsi pu être coachées en 2010. Toutes n’ont pas été orientées vers un CIF. Pour certaines, cet accompagnement d’une durée moyenne de onze heures leur a fait prendre conscience que leur projet n’était pas réaliste. Le Fongecif a financé cette expérimentation à hauteur de 500 000 euros sur ses fonds propres. Il s’agit désormais de la pérenniser et de l’ouvrir à de nouveaux prestataires. Le parcours du combattant commence vraiment !