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Syndicats italiens à couteaux tirés

Actu | Ailleurs | publié le : 01.11.2010 | Philippe Guérard

La centrale chrétienne CISL est prise à partie par des membres de la CGIL.

En Italie, les relations entre partenaires sociaux se dégradent singulièrement.Ces dernières semaines, la centrale chrétienne de Raffaele Bonanni, la CISL, a fait l’objet d’attaques physiques en raison de sa disposition à négocier avec le patronat comme avec le gouvernement de Silvio Berlusconi. Ses locaux ont été pris d’assaut à Rome, à grand renfort d’œufs, de fumigènes et de pots de peinture. Et son leader a été violemment pris à partie à Turin, lors de la fête de rentrée du Parti démocrate (gauche). Les attaquants revendiquent leur appartenance au groupe Action, qui réunit la frange la plus radicale de la CGIL, premier syndicat de la Péninsule. Nombre d’entre eux sont originaires de la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (Fiom). Ils dénoncent « le retour de la face la plus brutale de la globalisation, qui impose la précarité comme unique mode de vie, le marché comme unique paramètre et les droits comme des coûts à réduire ». Ils reprochent à la CISL de « faire partie d’une caste éloignée des problèmes quotidiens ». C’est aussi un moyen pour eux de faire pression sur la direction nationale de la CGIL, où Guglielmo Epifani est en train de passer la main à Susanna Camusso, au terme d’un mandat de huit ans.

La nouvelle secrétaire générale, âgée de 55 ans, a fait toute sa carrière professionnelle au sein du syndicat mais elle est précédée d’une réputation de conciliatrice. Et, surtout, elle s’était fait chasser des instances de la Fiom en 1997 pour avoir signé un accord dans l’automobile jugé, à l’époque, contraire aux intérêts des salariés de la branche.

Auteur

  • Philippe Guérard