Contrôle. Le social passe aussi par des chiffres, comme le rappelle la 2^e édition de cet ouvrage sur les tableaux de bord sociaux. BernardMartoryveut donner aux managers les moyens de concevoir et de se doter de leur propre système d’information sociale. Un système qui doit être fiable, flexible, clair, précis et aligné sur les stratégies de l’entreprise. On retrouve les grands classiques de la gestion sociale : démographie du personnel, gestion des recrutements, de la mobilité, du turnover, compétences, formation, masse salariale… Finalement, un utile rappel que la performance économique ne se réalise pas dans la durée sans que les dirigeants intègrent la notion de performance sociale.

Tableaux de bord sociaux, Bernard Martory. Éd. Liaisons. 264 pages, 29 euros.

Confiance. Pour les auteurs, la confiance entre employeur et salarié passe par un bon contrat. C’est autour de cette notion qu’ils ont bâti le livre. « Nous assistons actuellement à une remise en cause radicale des promesses historiques des employeurs », notent-ils. Mais la génération Y leur semble plus rodée à la culture du deal que celle de leurs parents, prête à ac­cepter un nouveau type de contrat, évolutif dans la durée. « Il faut expliciter le contrat, les engagements réciproques chaque fois que cela est possible », soulignent les deux consultants et le professeur. Un développement particulier est réservé à la construction du contrat avec l’encadrement, qui laisse aujourd’hui bien à désirer.

Restaurer la confiance dans l’entreprise, Frédéric Petitbon, Alain Reynaud et Hubert Heckmann. Éditions Dunod. 180 pages, 25 euros.

Changement. C’est dans une optique académique que l’équipe de Richard Soparnot aborde la question cruciale du management du changement. Comme il se doit dans une telle approche, la première partie du livre est consacrée au rappel des grandes théories – évolutionniste, néo­institutionnelle, adaptative… Alain Vas et Florence Jaspart examinent quels modèles permettent d’analyser le processus de changement organisationnel tandis que Christian Mathieu se penche sur un des sujets les plus traités de la littérature managériale : le rôle du leadership dans la transformation de l’organisation. Au passage, on fera connaissance avec la notion originale de « changement improvisionnel », une forme assez largement répandue dans la vie de tous les jours des entreprises.

Le Management du changement, Richard Soparnot. Éditions Vuibert. 286 pages, 27 euros.

Créativité. En apparence, rien de plus antithétique, et pourtant, la créativité a, elle aussi, besoin d’être managée. Prof à HEC, Thomas Paris décrit plusieurs formes de création organisée à partir d’études de cas, quelques leçons de choses à la clé : il y a souvent une part de subversion dans la création, celle-ci a une composante désorganisatrice quicadremalavecles logiques d’organisation ; défricher des terres vierges implique l’acceptation d’une certaine prise de risque. Paris distingue quatre phases dans le processus créatif : l’inspiration, le cadrage, la réalisation et la validation. Une autre partie de l’ouvrage est consacrée à la détection des talents de créateurs.

Manager la créativité, Thomas Paris. Éditions Pearson. 210 pages, 22 euros.