Au terme de 100 jours de pouvoir à la tête du Royaume-Uni, la coalition « con-lib » (conservateurs et libéraux) a émergé comme une force radicale, constate The Economist. Pour la première fois depuis Margaret Thatcher, le pays ose à nouveau. Les Tories, qui ont hérité d’un déficit budgétaire massif (11 % du PIB), ont décidé d’augmenter certaines taxes comme la TVA, mais surtout de réduire les dépenses publiques. Hormis le Service national de santé, la plupart des administrations seront élaguées d’un quart. Par ailleurs, les con-lib entendent réformer l’État en profondeur : écoles, santé, police, aides publiques… David Cameron promeut l’idée d’une « grande société » où les citoyens volontaires occuperaient des tâches dévolues jusque-là à un État jugé hypercentralisateur. Une entreprise risquée, juge l’hebdomadaire, mais qui fait du Royaume-Uni un laboratoire d’idées.