On connaissait déjà les lip dubs, ces vidéos qui mettent en scène des salariés chantant en play-back dans les couloirs de leur entreprise. EDF, Orange, France 5, Expedia et même le Medef se sont, ces dernières années, prêtés à cet exercice. Mais le concept est aujourd’hui ringard. Détrôné par l’avènement des flash mobs. Cette fois-ci, il s’agit d’investir par surprise un lieu public pour y effectuer, en groupe, une chorégraphie répétée à l’avance. Puis de se disperser sous les yeux éberlués des passants.

Filmés et mis en ligne sur le Web, ces rassemblements éphémères sont en train d’investir le monde du travail. En juin, la société Agap2 a ainsi organisé les deux premières flash mobs d’entreprise en France. Ses salariés se sont produits dans une rue piétonne de Lyon et sur le Champ-de-Mars parisien, restant figés plusieurs minutes avant de se mettre à danser. Autre initiative, celle de Décathlon. En juillet, les vendeurs de son magasin de Bailleul ont interprété Beat it de Michael Jackson. Des performances qui pourraient faire tache d’huile. Comme aux États-Unis, où les employés mécontents d’un hôtel ont dansé devant les clients pour dénoncer leurs mauvaises conditions de travail.