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Le journal des ressources humaines

Recrutement et Internet

Le journal des ressources humaines | Conseil | publié le : 01.04.2010 | E. B.

La multiplication des réseaux sociaux, candidathèques et job boards n’inquiète pas les spécialistes du recrutement. Mieux, les outils Internet facilitent le sourcing et leur permettent de se concentrer sur la sélection et l’évaluation.

Chasseurs de têtes et consultants spécialisés dans le recrutement recommencent à avoir le sourire. Certes, la crise a fortement secoué les cabinets français. Le recrutement de cadres a chuté de 28 % en 2009 et le chiffre d’affaires de la profession a baissé pour retrouver un étiage équivalent au niveau de 2005. Mais la reprise s’annonce, timidement. « Je m’attends à une poussée de la demande de recrutements entre le deuxième trimestre 2010 et le début 2011 », indique Maryvonne Labeille, présidente du Syntec Conseil en recrutement.

Mais cette évolution positive va-t-elle profiter pleinement aux cabinets de conseil ? L’environnement a beaucoup évolué ces dernières années. Les entreprises ont développé leurs capacités à recevoir et à traiter les CV en ligne. Les plus actives encouragent la cooptation au moyen des réseaux sociaux sur la Toile. Enfin, job boards et candidathèques en ligne se multiplient. Pour autant, les consultants restent zen. « L’information est disponible en quantité mais elle n’est pas triée », souligne Maryvonne Labeille. Laurent Derivery, DG Europe du Sud du cabinet Hudson, enfonce le clou. « Nous ne sommes pas en concurrence directe. Nous utilisons également les job boards pour le sourcing, car notre valeur ajoutée provient de l’évaluation. Nos clients attendent de nous des candidats ayant les compétences techniques demandées pour le poste, mais aussi le savoir-être correspondant à leur culture interne. »

Bien sûr, une partie des clients peut choisir de traiter les CV en interne pour des questions de coûts. Mais ce choix reste limité à un petit nombre d’entreprises.

« Les responsables des ressources humaines ont des équipes resserrées à leur disposition. Régulièrement, ils font appel à nous faute de temps pour traiter les CV reçus sur leur site », explique Antoine Biot, senior manager chez Robert Walters. Le spécialiste souligne d’ailleurs que l’activité des cabinets français de recrutement a beaucoup progressé en dépit de la crise. « Certes, les CVthèques ont permis de fluidifier le marché, ajoute-t-il. Mais identifier la bonne personne pour le poste et suivre les bons candidats dans le temps est une activité à temps plein. »

Une partie des DRH semble l’avoir compris. Mais, avec 20 à 25 % des recrutements, les professionnels français sont encore loin de la situation de leurs homologues anglais qui en contrôlent 40 %.

Auteur

  • E. B.