Fin 2008, la société Assystem est touchée par la crise de l’automobile et perd plusieurs missions importantes. Le groupe d’ingénierie industrielle et de conseil en innovation, qui compte 9 500 personnes dans 13 pays, cherche à repositionner les salariés concernés – ingénieurs, techniciens – dans des secteurs en développement comme le nucléaire, l’énergie et l’aéronautique.

« Un comité de pilotage ad hoc a été mis en place réunissant la direction générale, la DRH et les managers des branches en recherche de profils », indique Emmanuelle Capiez, DRH du groupe. L’objectif est de repérer les missions à pourvoir chaque semaine et de discerner les besoins éventuels de formation complémentaire. « Mon manager m’a présenté un éventail de possibilités dans le nucléaire et l’aéronautique », explique Benjamin Marcé, un projecteur en installation générale qui a bénéficié du dispositif. « Avant de me fixer sur un futur métier, j’ai passé une série d’entretiens avec les gens de la direction des ressources humaines et les responsables d’agence. » Une fois le salarié affecté à un nouveau poste commence une période de transition proprement dite. Avec une formation d’un à quatre mois au sein d’une école interne des métiers et la rencontre avec le futur manager et les collaborateurs directs.

Pour les salariés issus de l’automobile, cette période alterne formation et chômage partiel. « Tout au long de la démarche, chaque salarié est suivi par un référent intégré dans une cellule RH qui l’accompagne jusqu’au terme du processus », reprend Emmanuelle Capiez. Dans les premiers mois de sa nouvelle fonction, le salarié est également suivi par un « parrain ». En 2009, le système a permis le transfert interne de 320 salariés à un poste de niveau et de salaire au moins équivalents.