logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Le journal des ressources humaines

La dépendance collective balbutie

Le journal des ressources humaines | Protection sociale | publié le : 01.03.2010 | Sabine Germain

Des offres collectives dépendance commencent à être lancées sur le marché.

Depuis le 1er janvier, les 2 millions d’adhérents de la MGEN (dont 700 000 retraités) bénéficient d’une couverture dépendance incluse dans leur contrat santé-prévoyance. Au printemps, AG2R La Mondiale et Malakoff Médéric lanceront une nouvelle offre collective dépendance.

Alors que le débat national sur la création d’un 5e risque est toujours en panne, les assureurs prennent les devants. Ils ont toujours une longueur d’avance sur les clients, notamment les entreprises, auxquelles les contrats collectifs sont destinés : « Les entreprises nous consultent mais hésitent avant de franchir le pas, explique Vincent de Bary, directeur du marketing stratégique de Malakoff Médéric. Il ne faut pas être naïf. Pour une entreprise, assurer les salariés contre la dépendance revient à couvrir un risque qui se matérialisera plus de vingt ans après la fin de la vie professionnelle. C’est donc un engagement social, éthique, responsable. » Car la dépendance survient en moyenne à l’âge de 82 ans. Toutefois, permettre à nombre de salariés de s’assurer dans le cadre de l’entreprise simplifierait leur quotidien. Et le marché pourrait se développer sous la pression des partenaires sociaux, qui négocient les accords collectifs de santé et de prévoyance. A fortiori si le débat national replace la dépendance au cœur des préoccupations de chacun. « Le mot dépendance reste encore trop anxiogène, observe Vincent de Bary. Tant que les acteurs n’auront pas surmonté cet écueil et que leurs produits ne seront pas plus concrets, le marché ne décollera pas. »

Pour y parvenir, les assureurs ont deux stratégies : rendre leur offre plus claire (en expliquant, par exemple, que 10 euros de cotisation par mois pendant trente ans ouvrent droit à tel niveau de rente) et proposer des services spécifiques aux aidants, c’est-à-dire les salariés accompagnant leur(s)proche(s) dépendant(s).

Auteur

  • Sabine Germain