Comment choisir ? Tout manager est confronté un jour ou l’autre à cette épineuse question, à laquelle il est souvent dans l’impossibilité de répondre, même après une série d’entretiens dits de recrutement. Pour venir en aide à tous ceux qui connaissent ce dilemme, Philippe Guyard promet d’apporter un peu de lumière sur le sujet en sept chapitres. Si c’est le manager qui recrute, il ne doit jamais oublier que l’homme avec lequel il s’entretient sera celui avec lequel il aura à travailler. Ne pas se tromper dans la définition du profil du candidat, en n’oubliant pas de se demander quelle fonction il pourra occuper après le premier poste, essayer d’objectiver au maximum l’aspect compétences, etc. Clair et complet.
Le manager recruteur de talents, Philippe Guyard. ESF Éditeur, coll. « Les Guides pratiques de la Cegos ». 190 pages, 22 euros.
Être heureux à son travail, c’est encore possible, si l’on en croit la psychothérapeute Monique Soucy : il suffit de le décider. Prendre conscience de ses insatisfactions, se méfier de ses perceptions, apprivoiser ses peurs… Une fois ce travail sur soi réalisé, la consultante propose sept étapes pour la réalisation d’un changement. Le livre offre quatre outils pour atteindre le nirvana au travail : le focusing, ou l’écoute de son corps, le MBTI, afin d’évaluer ses « pulsions de développement », le modèle Trima, forme de bilan des compétences, et la gestion des émotions. Pour terminer, un dernier conseil judicieux de l’auteur : le bonheur au travail dépend aussi de la qualité de… l’après-travail.
J’ai mal à mon travail, Monique Soucy. Éditions Marabout. 256 pages, 5,90 euros.
La « firme » capitaliste du XXIe siècle ne ressemble pas à celle du XXe : pouvoir, finance, connaissance, dans ces domaines, beaucoup de choses sont en train de changer. Cet ouvrage se propose de mettre en valeur ces transformations. L’auteur pointe la séparation franche, à l’intérieur du système managérial, entre la direction stratégique et les niveaux opérationnels, s’attarde sur la financiarisation de la grande entreprise, qui s’accompagne d’une montée du pouvoir financier dans le pouvoir managérial. L’auteur plaide pour que les managers s’émancipent à la fois des actionnairesetdel’entreprise car, pour lui, « ils doivent être au service de la société ».
Pouvoir, finance et connaissance. Les transformations de l’entreprise capitaliste entre XXe et XXIe siècle, Olivier Weinstein. Éd. La Découverte. 198 pages, 17 euros.
Deux éminents spécialistes analysent dans différents domaines de la vie sociale – ville, famille, éducation, entreprise – en quoi les technologies numériques permettent l’émergence de pratiques sociales novatrices. Ils soulignent la dimension collaborative du Web 2.0, instrument qui permet aux individus de profiter de l’effet réseau pour accroître leur capital social. Ils estiment que l’usage d’Internet et du téléphone a changé de façon radicale la pratique militante. Ils vantent enfin les vertus de la « confiance numérique » dans l’économie. Pétillant d’intelligence.
Les Vrais Révolutionnaires du numérique, Michel Berry et Christophe Deshayes. Éditions Autrement. 161 pages, 19 euros.
