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Salarié prêté, boss satisfait

Actu | Veille | publié le : 01.03.2010 | A. F.

À Grenoble, le prêt de salariés fait l’unanimité. Un efficace antidote à la crise.

Une vraie innovation sociale. » Le délégué général de Minalogic, Nicolas Leterrier, ne tarit pas d’éloges sur le prêt de salariés. Depuis avril 2009, le pôle de compétitivité grenoblois spécialiste des nanotechnologies a utilisé ce procédé pour faire bouger temporairement 52 salariés entre sept entreprises et trois centres de recherche.

Réservé aux pôles de compétitivité, le dispositif fait, ici, l’unanimité. En permettant un allégement rapide de la masse salariale, il offre une alternative au PSE ou au chômage partiel. Le fabricant de plaques de silicium Soiteca combiné le prêt de 20 ingénieurs et techniciens au CEA, pendant dix-huit mois, à 70 départs volontaires pour réduire de 10 % sa masse salariale. « Nous avons évité les licenciements en préservant les compétences sur le pôle. Nous étions persuadés que l’activité allait redémarrer en 2010 ; c’est le cas », note Corinne Margot, la DRH. Autres avantages pour Nicolas Leterrier : « Les salariés gagnent en employabilité et l’entreprise d’accueil bénéficie de compétences qu’elle n’aurait pu s’offrir. À long terme, cela favorise les transferts entre organismes de recherche et industrie. »

Minalogic a sécurisé la démarche en associant la Direction du travail et les syndicats pour bâtir un modèle de convention balayant les conditions du transfert. Le bilan est tellement positif que le cabinet de Christine Lagarde envisage maintenant de proroger le dispositif après 2010. Reste à dépasser les préjugés. Mal connue, cette méthode con­serve une connotation négative. Même les entreprises qui en usent n’en font pas la publicité, de peur que leurs fournisseurs les croient en difficulté…

Auteur

  • A. F.