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Le journal des ressources humaines

L’an I du reclassement

Le journal des ressources humaines | Conseil | publié le : 01.02.2010 | E. B.

Après la multiplication des PSE et des missions de reclassement en 2009, les cabinets de conseil devront rebondir sur les départs volontaires et l’outplacement. En attendant un hypothétique redémarrage des recrutements.

Ouf ! Après avoir croulé sous les demandes d’intervention, et même refusé des missions faute de consultants disponibles, les cabinets rassemblés au sein du Syntec Conseil en évolution professionnelle ne sont pas fâchés de souffler un peu depuis l’automne dernier. « L’année 2009 était anormale. Nous avons même eu des dossiers dans lesquels une entreprise nous demandait de monter une antenne emploi en quelques jours. Sans appel d’offres ni communication au personnel préalable. Un vrai cauchemar, car notre intervention était mal préparée », estime Olivier Labarre, directeur général adjoint du groupe BPI. Paradoxalement, cet appel d’air n’a pas été synonyme de marges époustouflantes. « De nouveaux acteurs ont fait leur apparition. Les réseaux d’intérim et les petits cabinets de recrutement se sont intéressés aux restructurations. En province, les cabinets locaux sont arrivés à prendre des morceaux de mission et ont contribué à faire chuter les prix », précise Jean-François Carrara, directeur associé chez Algoé Consultants. La direction des achats, de plus en plus présente dans le choix des cabinets de conseil, n’est pas non plus pour rien dans cette évolution.

Côté outplacement, l’année 2009 n’a pas été mauvaise non plus. Si le nombre important de PSE a fait baisser le recours à l’accompagnement individuel des cadres, les professionnels notent en revanche que les grandes entreprises proposent plus systématiquement un outplacement aux cadres en instance de départ. « Quinquas ou quadras, les cadres sont aussi plus demandeurs, estime Éric Beaudouin, DG du cabinet Oasys. Les premiers ont peur de ne pas retrouver de job et les seconds ont besoin de se poser pour réfléchir à leur avenir. »

Les professionnels du conseil s’attendent à une nouvelle diminution du nombre de PSE, très souvent remplacés par des plans de départs volontaires. « Les entreprises craignent un retour des actions violentes que nous avons connues l’an dernier. Elles redoutent aussi le choc social interne après un PSE », indique Olivier Labarre. Autre évolution qui devrait influencer l’activité des cabinets, le besoin de redynamiser le moral des salariés et de faire évoluer les équipes en interne. De quoi redresser la demande de bilans de compétences, de coaching, d’assessment et d’évaluation pour les cadres. Pour Brice Mallié, consultant chez BPI, « les budgets se desserrent depuis quelque temps ».

Auteur

  • E. B.