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Syndicaliste, un métier… pénible !

Actu | Veille | publié le : 01.02.2010 | S. B.

La SNCF a conclu un accord valorisant les carrières syndicales. En cédant à la surenchère.

Louable intention ! Soucieuse de valoriser le dialogue social et ses acteurs, la SNCF a conclu, mi-janvier, un accord portant sur la reconnaissance des parcours syndicaux. Le texte s’adresse aux 159 permanents – des « agents en service libre », dans le jargon maison – et aux quelques centaines de représentants du personnel qui consacrent plus de 80 % de leur temps à leurs mandats. Tous peuvent désormais utiliser leur DIF à des fins syndicales ou professionnelles. Après cinq ans hors de leur poste, ils peuvent aussi bénéficier d’un entretien approfondi de carrière, d’un bilan de développement personnel et d’un accompagnement dans leur démarche de VAE.

Mais le texte va plus loin. Désormais, tout syndicaliste qui, avant sa mise à disposition, occupait un poste pénible depuis au moins cinq ans voit son activité syndicale reconnue elle aussi comme pénible. C’est sûr, travailler à temps plein pour sa fédé est aussi fatigant que de conduire, de nuit, un train de marchandises ! Résultat, ces permanents peuvent dorénavant prétendre, au titre de la pénibilité, à la majoration de leur prime de travail et au dispositif de cessation progressive d’activité, à partir de 52 ans.

Initialement opposée à cette mesure très contestable, la direction a finalement cédé. Le prix à payer pour obtenir le paraphe de la CGT, indispensable pour valider l’accord, déjà rejeté par SUD Rail. Une situation qui pourrait se reproduire, les syndicats réformistes Unsa et CFDT ne pesant pas 30 % des voix.

Auteur

  • S. B.