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Tableau de bord

ZOOM Baisse de la part des salariés payés au smic en 2009

Tableau de bord | publié le : 01.01.2010 | Pierre-David Labani

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(en %)

Crédit photo Pierre-David Labani

Modifiée par la loi en faveur des revenus du travail, la date de revalorisation du smic est désormais fixée au 1er janvier. En 2010, le smic sera revalorisé de 0,5 %. Compte tenu de la période de transition nécessaire, il s’agit de la deuxième augmentation du smic au cours de l’année, après le relèvement de 1,3 % opéré en juillet 2009.

Cette revalorisation correspond au minimum légal, conformément aux recommandations du groupe d’experts qui, dorénavant, remet chaque année au gouvernement un rapport sur le niveau de revalorisation souhaitable du smic. Selon ce rapport, la revalorisation du smic au 1er juillet 2009 a concerné 10,6 % des salariés dans les entreprises non agricoles (hors intérim), soit 1,6 million de salariés. Cette proportion, la plus faible enregistrée depuis 1994, est en baisse sensible par rapport à 2008 (13,6 %).

Cette baisse de la part des salariés payés au smic tient tout d’abord au niveau de relèvement du smic, plus faible en 2009 qu’au cours des années précédentes. Mécaniquement, le nombre de salariés concernés par la hausse du smic est d’autant plus important que celle-ci est élevée. La part des salariés bénéficiaires de l’augmentation du smic a dépassé 15 % entre 2004 et 2006, années pendant lesquelles le salaire minimum a progressé de 4,8 % par an. Elle a également progressé en 2008 du fait de l’accélération du smic (+ 3,2 %, après + 2,1 % en 2007). Le recul de la part des salariés au smic tient ensuite à la vigueur de la négociation collective. Près de 40 % des branches professionnelles ont négocié entre le 1er juillet 2008 et le 1er juillet 2009 un minimum égal ou supérieur au smic horaire. Elles n’étaient que 20 % au 1er juillet 2008.

Part des salariés concernés par la hausse du smic (en %)
Les Français insatisfaits de leur niveau de salaire

Selon une enquête de l’Insee menée sur l’année 2007, le niveau de salaire est le premier motif d’insatisfaction des salariés du privé, loin devant les conditions de travail, la stabilité de l’emploi et le temps de travail. 55 % des salariés interrogés se déclarent plutôt insatisfaits de leur salaire. 63 % des salariés estiment que leur salaire est plutôt faible compte tenu de leur expérience professionnelle. Ils sont 31 % à le juger faible également au regard de leur niveau d’études. Ce défaut de reconnaissance des études est plus particulièrement ressenti par les salariés qui ont moins de dix ans d’ancienneté professionnelle. L’insatisfaction quant au niveau de salaire perçu est, de manière surprenante,plus marquée parmi les employés et les professionsintermédiaires que chez les cadres, qui arrivent seulement en troisième position devant les ouvriers.

Part des salariés donnant une note inférieure ou égale à la moyenne (en %)
Nouvelle baisse de l’emploi salarié au troisième trimestre

Pour le sixième mois consécutif, l’emploi salarié a diminué en France. En un an, 408 500 emplois ont été détruits dans l’Hexagone, soit un recul de 2,2 %. Dans l’industrie, l’emploi s’est contracté au même rythme qu’aux trimestres précédents (près de 50 000 postes détruits au cours du trimestre). Les suppressions de postes se sont, en revanche, accentuées dans la construction et, surtout, dans les services hors intérim (– 64 500 postes, après – 34 700 au deuxième trimestre). Seul signe encourageant, la reprise de l’emploi intérimaire, avec près de 37 000 créations nettes de postes. Traditionnellement, l’emploi intérimaire est considéré comme un indicateur avancé de l’évolution du marché du travail. Selon les économistes de BNP Paribas, les destructions de postes pourraient ralentir en fin d’année et l’emploi salarié se stabiliser au cours du premier semestre 2010.

Emploi salarié concurrentiel (en millions)L’économie française en chiffresPrévisions internationales 2010 (en %, moyenne annuelle)

Auteur

  • Pierre-David Labani