Les employeurs de la zone commerciale de Plan-de-Campagne, aux portes de Marseille, rentrent dans les clous. Coutumiers des ouvertures dominicales sauvages, les voici désormais couverts par un accord collectif encadrant le travail du dimanche. Un texte signé fin novembre par le Medef, la CFTC, la CGC et FO mais rejeté par la CGPME, la CGT et la CFDT.
Qualifié d’« ambitieux » par ses promoteurs, l’accord n’est pourtant pas exemplaire. Il se contente bien souvent de paraphraser la loi Maillé, en évitant les mesures contraignantes. À l’image de l’article 7, dans lequel les entreprises « s’engagent à favoriser l’embauche des publics en difficulté et des personnes handicapées ». Mais sans se fixer aucun objectif.
Côté rémunération, les salariés seront bien payés double… à condition d’être au smic. Le texte prévoit de fixer à 100 % du smic horaire la majoration due le dimanche. Avec un petit rab (4 % jusqu’en 2012) pour ceux ayant dix-huit mois d’ancienneté. Prétendument volontaire, le travail dominical est érigé en règle. À sa demande, le salarié pourra certes y échapper. Mais de 6 à 15 fois par an, selon la taille de l’établissement.
