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Le journal des ressources humaines

Une charte de transition

Le journal des ressources humaines | Conseil | publié le : 01.12.2009 | Éric Béal

Créée en mars, l’Association française du management de transition veut imposer des standards de qualité à cette nouvelle profession. Après avoir rédigé une charte éthique, elle travaille à l’élaboration d’un label de référence.

Le recours à un manager de transition se banalise en France. Malgré la crise, le marché a progressé de 20 % en 2008 et suscite les vocations. Le travail des cabinets spécialisés consiste à recruter un dirigeant ou un manager expérimenté pour remplacer ou exécuter une mission ponctuelle à l’intérieur d’une entreprise cliente. Face à l’arrivée de nouveaux intervenants, six cabinets spécialisés ont créé l’Association française du management de transition (AFMDT) en vue d’imposer des principes éthiques de base.

« Nous avons rédigé une charte éthique en juin et nous sommes actuellement en train de travailler sur un référentiel qualité pour établir un label », explique Gilles Marque, trésorier de l’AFMDT. Une fois établis par les représentants des cabinets adhérents, les standards seront soumis au Bureau Veritas puis à un comité de validation dans lequel on retrouve des managers, les adhérents de l’AFMDT et l’Association française des investisseurs en capital. Tous ces efforts n’ont qu’une ambition, selon Philippe Soullier, président de l’AFMDT et fondateur du cabinet Valtus : « Imposer des règles dans lesquelles le manager de transition peut s’épanouir et donner satisfaction. Chaque année, 80 % de nos clients découvrent le management de transition. La profession a besoin de créer de la confiance. »

À l’inverse, l’AFMDT ne sera pas un syndicat professionnel chargé des relations avec les pouvoirs publics. « L’activité est trop étroite pour avoir besoin d’une représentation spécifique. La majorité d’entre nous est au Syntec », précise Gilles Marque. Il n’empêche. L’association souhaite rassembler le plus grand nombre de cabinets. Et déborder la vingtaine de spécialistes pour s’adresser aux quelque 40 intervenants généralistes qui vendent des prestations de management de transition. « Nous avons des contacts étroits avec cinq cabinets qui devraient bientôt nous rejoindre », assure Philippe Soullier.

Pour le moment, l’AFMDT n’a pas réussi à attirer les cabinets les plus prestigieux. « Le travail effectué par l’association va dans le bon sens. Mais nous estimons que la garantie de qualité attachée à la réputation d’EIM n’a besoin ni d’une charte ni de normes », explique Frédéric Marquette, membre du comité exécutif international d’EIM. Le consultant admet cependant que l’arrivée massive de nouveaux intervenants rend nécessaire l’instauration de règles de fonctionnement.

Auteur

  • Éric Béal