Ce livre s’adresse à ceux qui exercent un management hiérarchique à distance, qu’ils soient chef de projet ou administrateur de réseau. La fonction s’apparente alors à celle de l’animateur radio « qui pilote et gère les interactions entre les acteurs de l’équipe ». Le livre passe bien sûr en revue les risques de ces pratiques, mais aussi les antidotes. Des tests sont là pour rappeler que l’on se trouve, en lisant ce travail honnête, en formation… à distance.
Manager à distance en toute sérénité, Bertrand Déroulède. ESF Éditeur. 160 pages, 22 euros.
Comment retenir les gens que l’on veut conserver dans l’entreprise ? Cet ouvrage livre quelques trucs au manager déboussolé par le départ de ses meilleurs éléments. Construire leur carrière avec ses employés, leur montrer qu’on les respecte, avoir en tête que les autres poursuivent des objectifs différents que les vôtres : au total, « 26 propositions simples et efficaces pour retenir vos collaborateurs les plus talentueux ». C’est l’éditeur qui le dit, mais ça paraît en grande partie vrai.
Gardez les meilleurs !, Beverly Kaye et Sharon Jordan-Evans. ESF Éditeur. 300 pages, 19,50 euros.
Chroniqueur aux Échos, Philippe Escande a réuni dans ce volume 70 des « cas d’entreprise » qu’il a ainsi examinés. De Siemens à France Télécom en passant par Canon ou Starbucks Coffee, c’est chaque fois un régal d’humour, d’érudition et d’esprit d’analyse. Escande conclut en retenant cinq invariants que l’on retrouve dans les entreprises qui résistent au temps : la valeur de l’identité, la chance, les limites de la croissance, le rôle de la gouvernance et l’importance de l’environnement.
Le Grand Bestiaire des entreprises : 70 stratégies passées au crible, Philippe Escande. Éd. Eyrolles/ Les Échos Éditions. 366 pages, 25 euros.
Pour éviter les réunions qui ne servent à rien, il faut savoir organiser la concertation : c’est-à-dire respecter des procédures. Première règle, qui n’est pas la plus facile à suivre : « rassembler les bons interlocuteurs autour de la table ». Si on n’y arrive pas, mieux vaut se tourner alors vers la médiation, une fonction dont le rôle est bien décrit par les auteurs. L’ouvrage se termine par le mode d’emploi de la construction du consensus par la concertation, baptisé astucieusement « les 3C ».
Faciliter la concertation : à bon processus, bon consensus, Lawrence Susskind, Yann Duzert, Alain Pekar Lempereur. Éd. Eyrolles/ Éd. d’Organisation. 244 pages, 25 euros.
Ici, les deux auteurs s’amusent à donner des recettes aux employés usés par le productivisme ambiant pour « glander au bureau en passant pour un pro ». On rit beaucoup avec la « méthode Descartes » pour se convaincre que l’on existe vraiment dans son entreprise, le « Medef spirit » ou cette autre méthode dite du « maître chanteur » consistant à mettre toujours en avant son droit à la différence. Plus profond que bien des livres de gestion.
Comment glander au bureau en passant pour un pro, Guy Solenn et Alexandre Civico. Éditions First. 230 pages, 9,90 euros.
