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Le journal des ressources humaines

Commerce de gros : l’enjeu de la compétitivité

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.11.2009 | Domitille Arrivet

Depuis trois ans, un CQP permet à des salariés du commerce de gros de se former à l’évolution du secteur.

Le secteur du commerce de gros est en pleine mutation. Il ne suffit plus aux 40 000 entreprises de la banche de présenter des catalogues de marchandises en tout genre pour faire des affaires avec les détaillants du coin. Dorénavant, les grossistes ont face à eux des clients puissants, des spécialistes exigeants, organisés en réseaux nationaux.

Actrice de cette révolution, la grande distribution agit à la fois comme cliente et comme concurrente des commerçants de gros. Et, avec son essor, sont nées des nécessités nouvelles, telles que l’approvisionnement quotidien, la gestion des flux financiers, ou des règlements draconiens en matière d’hygiène et de traçabilité des produits. Autant de défis qui incitent à une remise en cause des méthodes de travail. « De plus, le secteur, qui compte environ 600 000 salariés, est lui aussi en cours de concentration. Ce contexte requiert donc une montée en compétence des personnels, et fait de la formalisation des formations un vrai enjeu », explique Michel Mourgue-Molines, le directeur général d’Intergros, l’Opca du secteur. Pas simple pour autant à mettre en place, car la branche, composée en majorité de petites entreprises, compte peu de responsables de formation ou de DRH. « C’est l’impulsion du chef d’entreprise qui fait toute la différence », indique Michel Mourgue-Molines. Ce fut le cas de Philippe Henri, le président de Creno Impex, un groupement de grossistes indépendants dans le domaine des fruits et légumes. Voilà trois ans, il créait de toutes pièces, avec Intergros, un certificat de qualification professionnelle pour proposer aux salariés du groupement d’acquérir les compétences nécessaires à leur adaptation au marché. De fait, les 60 premiers salariés n’ont pas regretté de suivre la formation « chef de projet commercial en agroalimentaire » dispensée par l’Institut supérieur européen de management agroalimentaire (Isema) d’Avignon.

« Nos autodidactes ont compris que s’ils ne se formaient pas pour mieux comprendre comment évolue leur métier, ils avaient de fortes chances de se planter dans les années qui viennent », confie Philippe Henri. Cette formation, dont la prochaine promotion compte déjà 43 inscrits chez Creno Impex, sera bientôt proposée à d’autres entreprises du secteur. Elle pourra aussi servir de socle à des programmes de VAE que l’Opca rêve de mettre en place.

Auteur

  • Domitille Arrivet