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Le journal des ressources humaines

Prêt d’ouvriers chez PSA

Le journal des ressources humaines | Management | publié le : 01.10.2009 | Édouard Lederer

Les usines du groupe automobile qui tournent au ralenti détachent des ouvriers à celles en manque de main-d’œuvre.

Malgré le baume de la prime à la casse, l’industrie automobile souffre. Pour éviter les licenciements, le groupe PSA a mis en place un système de prêt de salariés entre ses différents sites français. « Certaines usines comme Rennes ou Mulhouse étaient en sureffectif, tandis qu’à Aulnay, Poissy ou Vesoul, nous avions de forts besoins », explique Denis Martin, DRH du groupe PSA Peugeot Citroën.

Le prêt, d’une durée de trois à dix-huit mois, est encadré par le « pôle emploi » du groupe qui centralise le dispositif. Ce service détecte les besoins des différents sites et organise les déplacements et les hébergements du personnel. À leur arrivée, les ouvriers n’évoluent pas forcément dans le même métier et reçoivent, si besoin, une formation. « S’adapter aux métiers du garnissage ou de la couture demande une quinzaine de jours », explique Marcel Mérat, délégué syndical central CGT.

Déjà habituée à ce type de pratique avec des cadres et des techniciens, la DRH a dû changer d’échelle. « Avec ce dispositif, plusieurs centaines d’ouvriers sont détachés de leur site d’origine », rappelle Denis Martin. Mais, au-delà du défi pratique, l’enjeu est d’ordre social. Pour obtenir l’accord des partenaires sociaux, le groupe a fait des concessions. D’autant que les sites d’accueil venaient de se séparer de nombreux intérimaires. « Il fallait s’assurer que les participants soient bien volontaires et qu’ils restent libres du choix de la destination », reprend Marcel Mérat.

PSA a rendu le dispositif transparent – la communication interne a été soignée – et attrayant pour stimuler le volontariat. Les ouvriers participants touchent ainsi une prime et, à leur retour, bénéficient d’une priorité dans leur demande de mobilité interne. Des arguments qui semblent porter, puisque l’ensemble des besoins en main-d’œuvre du groupe est ainsi couvert.

Auteur

  • Édouard Lederer