Le titre du dossier proposé par la revue résume bien une des discriminations les plus évidentes aujourd’hui en France : la tyrannie de l’âge. Le premier article souligne que l’idée selon laquelle l’âge pourrait constituer un critère de discrimination date véritablement des années 2000, à travers, notamment, la question du travail des seniors. Elle doit aussi beaucoup à l’effort fait par les statisticiens pour quantifier les discriminations. Les trois signataires de cette contribution estiment que nous sommes arrivés à un moment de basculement pour ce qui concerne le recours au critère d’âge dans les politiques sociales : longtemps considéré comme une protection, « c’est désormais [son] possible caractère discriminatoire qui se trouve interrogé ».Mouvements, juillet-septembre 2009, 15 euros.
Le rapport Perspectives de l’emploi de l’OCDE estime le coût total de la crise à probablement 25 millions de chômeurs d’ici à la fin de l’année prochaine. Ce document, loin d’être neutre, a établi une sorte de « doctrine OCDE » de la flexibilité au fil du temps. Vincent Gayon a eu la bonne idée d’étudier l’« écriture OCDE » et les rapports de pouvoir qui s’y révèlent. À l’heure où des séries de suicides interpellent les politiques de changement de certaines entreprises, Jean-Noël Jouzel se demande « pourquoi les maladies professionnelles restent socialement invisibles en France ».
Sociologie du travail, juillet-septembre 2009.
La tête dans le global, les pieds dans le local, cette position inconfortable affecte de plus en plus les grandes organisations publiques ou parapubliques. On découvre ce qu’a pu avoir de douloureux le passage de l’ex-Direction générale des télécommunications à France Télécom pour nombre d’agents du public. Montée en puissance des cadres, usage des nouvelles technologies de l’information et de la communication, conflits sociaux… Par coupes transversales, la revue analyse les évolutions et les cultures organisationnelles qui se combinent dans un contexte bouleversé et leurs effets.
Le Mouvement social, juillet-septembre 2009.
C’est le risque sous tous ses aspects qui constitue la matière du dossier de ce numéro. Patrice Cailleba aborde une forme de risque pour l’entreprise trop souvent sous-estimée : le risque de réputation. Lionel Chautru, consultant d’entreprises, se concentre sur un risque plus classique : les accidents du travail. Deux chercheuses, Sonia Jeddi et Ridha Ouni, font le point sur ce qu’elles appellent le « technostress » lié au développement de l’usage d’Internet et des technologies de l’information. On notera aussi le très évocateur « syndrome de saturation cognitive » dû au manque de temps pour traiter l’ensemble des informations dans le délai imparti.
Responsabilité et environnement, série trimestrielle des « Annales des Mines », juillet 2009.
