C’est un opposant radical à la privatisation de La Poste qui vient d’être élu pour quatre ans à la tête de la fédération UNI Europa Poste et Logistique. Vice-président de cette fédération depuis 1999, Jacques Lemercier est très présent dans le syndicalisme européen. Un investissement payant puisque les Allemands de Verdi et les syndicats du nord de l’Europe lui ont assuré 62,4 % des suffrages face à Billy Hayes, secrétaire général du syndicat de la poste britannique CWU.

Entré aux PTT à 19 ans comme simple technicien, adhérent FO un an plus tard, Jacques Lemercier a grimpé les échelons grâce aux cours du soir. Jusqu’à finir ingénieur. Sa carrière syndicale suit une courbe parallèle. Secrétaire national des cadres dès 1986, il est élu à la tête de FO PTT en 1994. Pragmatique, il se revendique du syndicalisme de la feuille de paie cher à André Bergeron et n’hésite pas à négocier la séparation entre poste et télécommunications. Mais il crie haro sur la privatisation du courrier. « La Poste est un monopole de fait qui doit rester dans le giron de l’État afin de garder des bureaux partout, quitte à négocier un financement avec les élus. » Reste à en convaincre le gouvernement.

55 ans.

Secrétaire général de FO Communication et président de la fédération UNI Europa Poste et Logistique.