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Tableau de bord

ZOOM La France n’est pas suradministrée, selon le CAS

Tableau de bord | publié le : 01.09.2009 | Pierre-David Labani

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(nombre d’emplois publics pour 1 000 habitants)

Crédit photo Pierre-David Labani

Face à l’explosion du déficit et de la dette publics, et alors que se prépare le projet de loi de finances pour 2010, la question de la réduction des dépenses publiques devrait être un des volets prioritaires du gouvernement, avec l’objectif de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Pour autant, la France est-elle suradministrée, comme le disent certains ? Une étude du Centre d’analyse stratégique (CAS), parue en juillet dernier, donne sur ce sujet des éléments de comparaison intéressants. Battant en brèche les idées reçues, elle conclut à un taux d’emploi dans les administrations publiques françaises « assez proche [de celui] qui prévaut dans les pays anglo-saxons ». Certes, le taux d’administration (effectifs de l’emploi public rapportés à la population totale) est assez élevé, avec 89 emplois publics pour 1 000 habitants, juste au-dessous du Royaume-Uni. La France se situe in fine dans la moyenne haute. Autre indicateur, la contribution de l’emploi public au taux d’emploi.

En France, elle est de 14 points (pour un taux d’emploi d’environ 64 % en 2007). Cette contribution est identique au Royaume-Uni et au Canada et avoisine 12 points aux États-Unis. Les écarts de taux d’emploi entre ces pays et la France, qui a un taux plus faible, relèvent donc exclusivement du secteur privé, notent les experts du CAS. En revanche, la France se distingue des autres pays par un poids plus important de son administration générale, chargée des fonctions régaliennes et des actions de redistribution. Son taux d’administration générale (38 emplois publics dans l’administration générale pour 1 000 habitants) est l’un des plus élevés des pays développés.

CAS, « Tableau de bord de l’emploi public », juillet 2009.

Les embauches de cadres en berne en 2009

Le nombre de recrutements de cadres devrait chuter de 27 % en 2009 par rapport à 2008. C’est ce que relève l’Apec dans ses dernières prévisions sur l’évolution du marché de l’emploi des cadres, qui qualifie cette baisse de « brutale ». En cause, la crise économique, bien sûr, et surtout la faiblesse des investissements des entreprises. Cette année, le nombre d’embauches de cadres ne devrait pas dépasser 145 000.

Presque toutes les fonctions cadres sont touchées par ce recul des offres d’emploi. Les métiers du commercial, du tertiaire et de la construction, qui jusqu’alors résistaient, voient les offres d’emploi se réduire sur les cinq premiers mois de l’année dans les mêmes proportions (près de 30 %) que les autres fonctions cadres. Seul le secteur santé, social et culture voit ses offres d’emploi progresser (+ 8,1 %).

Apec, juillet 2009.

Le Perco se développe malgré la crise

L’année 2008 aura été profitable au plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco), selon l’Association française de la gestion financière (AFG). Fin 2008, 78 961 entreprises proposaient à leurs salariés ce dispositif d’épargne retraite, soit un bond de 40 %. Le nombre de salariés couverts par le Perco est en progression de 33 %. Une hausse qui se poursuit au premier trimestre 2009. Le Perco bénéficie de la loi du 3 décembre 2008 qui autorise ces plans à prévoir des clauses d’adhésion automatique des salariés. L’encours des Perco a également progressé de 33 % en un an et atteint 1,8 milliard d’euros. Des sommes qui proviennent majoritairement de versements volontaires des salariés (45 %) et de la participation (38 %) et, dans une moindre mesure, de l’intéressement (17 %). L’adhérent à un Perco est âgé en moyenne de 46 ans et possède, là aussi en moyenne, 4 185 euros sur ce plan.

AFG, juillet 2009.

Auteur

  • Pierre-David Labani