logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Le journal des ressources humaines

La propreté forme pour mieux séduire

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.09.2009 | D. A.

Le secteur entend former ses salariés, dont les deux tiers sont sans diplôme.

Avec un turnover important et un développement constant qui accroît les besoins en main-d’œuvre, le secteur de la propreté – le nettoyage dans les entreprises ou chez les particuliers – est en recherche de sang neuf. Entre 10 000 et 15 000 recrutements sont nécessaires chaque année pour répondre aux besoins. Mais voilà : avec des salaires faibles, des conditions de travail fatigantes, des horaires difficiles, une multitude de temps partiels à cumuler et des perspectives d’évolution bien souvent inexistantes, le secteur peine à trouver des candidats. C’est ce qui a conduit la Fédération des entreprises de propreté à déployer des efforts considérables en direction de la formation des personnels.

En 2007, la filière a mis sur la table 90 millions d’euros pour offrir des formations – de l’apprentissage au bac + 5 – destinées à séduire le public le plus large possible. Et à le fidéliser. « Aujourd’hui, les deux tiers des salariés du secteur sont sans diplôme. Cette proportion devrait baisser grâce aux outils que nous avons mis en place », espère Bertrand Castagné, chargé de la commission sociale au sein de la fédération.

Pour autant, ce secteur qui souffre d’une mauvaise presse a mis depuis longtemps en place des outils destinés à mieux le valoriser. Réunies en fédération depuis 1966, les entreprises du secteur ont rédigé une convention collective en 1981, et même prévu en 1990 une clause particulière, appelée annexe 7, pour protéger les salariés des aléas d’un secteur très concurrentiel. Mais l’investissement dans 1,3 million d’heures de formation par an doit faire plus. « Avec 20 % des salariés en formation, soit 90 000 personnes par an, notre branche est dans le peloton de tête des efforts de qualification », défend Bertrand Castagné. La priorité est donnée aux moins qualifiés : 69 % des personnels formés sont des agents de service. Leurs formations relèvent souvent de l’alphabétisation.

Mais la filière de certification de qualification professionnelle qui a été créée leur ouvre aussi l’accès à une qualification. « Cet investissement nous permet notamment d’intégrer des personnes de tous niveaux », se félicite Bertrand Castagné. Les publics défavorisés, les jeunes, les handicapés, devraient donc pouvoir trouver leur place, tout au moins dans les grandes entreprises. Et puis, chaque année, un millier d’apprentis sortent des CFA de la branche, et une trentaine d’élèves intègrent le master Manager du développement du multiservice associé à la propreté. « Tout cela nous a permis de fluidifier l’accès à la profession, reconnaît le responsable, mais il nous reste encore du chemin à faire. »

Auteur

  • D. A.