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Idées

Devant les cabanes d’infortune des migrants

Idées | Culture | publié le : 01.06.2009 | A. F.

Pendant deux ans, le photographe suisse Jean Revillard a photographié les abris des migrants autour de Calais. Une série trop esthétisante.

Des bouts de plastique, de bâche, de carton, des couvertures… tout est bon pour se protéger des intempéries. En immortalisant deux ans durant les abris d’infortune des migrants autour de Calais livrés à eux-mêmes depuis la fermeture en 2002 de Sangatte, Jean Revillard a voulu « dénoncer les conditions de vie indignes d’un État de droit ». Pour ce faire, il a occulté toute présence humaine et privilégié la mise en scène, à coups d’éclairages crus. Au risque de trop d’esthétisme. L’auteur suisse, qui « refuse de faire du misérabilisme », préfère parler de dimension cinématographique. J’ai voulu, précise-t-il, « placer le rêve des migrants en porte-à-faux avec les robinsonnades de notre enfance ». Sa série a été primée au World Press.

Jungles, de Jean Revillard. Éd. Labor et Fides. 80 pages, 22 euros.

Auteur

  • A. F.