Nouvelle édition d’un petit livre très complet sur l’absentéisme. La situation semble s’améliorer en France depuis l’année 2000. Mais l’auteur se méfie des statistiques et rappelle que les dégâts d’un absentéisme chronique peuvent être graves : dysfonctionnements dans l’organisation, coûts supplémentaires sur la masse salariale, plus de fatigue et de stress pour les salariés présents. Pascal Gallois distingue l’absentéisme « structurel » et « conjoncturel » mais estime qu’il existe aussi un absentéisme « dysfonctionnel » lié aux défauts du management à plusieurs niveaux.

L’Absentéisme : comprendre et agir, Pascal Gallois. Éditions Liaisons. 120 pages, 21 euros.

C’est ce que l’on appelle une « bible » : tout sur le conseil, dans ses dimensions historique, sociologique, économique, méthodologique et managériale, comme on le présente en quatrième de couverture. Et ce n’est pas un titre usurpé. On y retrouve un très bon panorama de l’évolution du métier, une présentation rapide des principaux intervenants dans le secteur, un mode d’emploi pour bien utiliser le conseil en tant que client, une description des boîtes à outils les plus utilisées par les consultants. Coauteur avec Jean Simonet de cette somme, Jean-Pierre Bouchez revient sur son sujet favori : les travailleurs du savoir, chevilles ouvrières des cabinets de conseil. Un rappel en conclusion : « La valeur d’un consultant n’est pas donnée, elle se construit. » Les briques sont là.

Le Conseil. Le livre du consultant et du client, Jean Simonet et Jean-Pierre Bouchez. Éd. Eyrolles, coll. « Les Références ». 636 pages, 49 euros.

Le propos de Maya Beauvallet, économiste à France Télécom, est de montrer que la nouvelle idéologie managériale, fondée sur l’incitation à tout crin, peut aboutir à l’inverse du but recherché. Si on se fie trop à l’estimation des performances relatives de ses salariés, on risque de voir se développer entre eux des stratégies pour faire « perdre » l’autre, pénalisante pour l’entreprise. Moralité : observer l’effort d’un salarié est loin d’être aussi simple qu’on ne le pense dans les états-majors. « Les instruments du pilotage ne remplacent jamais le pilote », rappelle l’auteur, persuadé que l’oubli de cette règle élémentaire n’est pas pour rien dans la crise des subprimes qui a frappé le monde financier.

Les Stratégies absurdes, Maya Beauvallet. Éditions Seuil. 150 pages, 14 euros.

Recruter, c’est une des tâches managériales les plus importantes mais à laquelle les dirigeants se sentent souvent les moins préparés. Du coup, constate Philippe Guyard, « la plupart des recruteurs admettent utiliser leur seul feeling ». Ce qui est un peu court pour un acte de management au sens plein du terme. En sept chapitres, l’auteur passe en revue les principales étapes du processus de recrutement : la définition du profil, la préparation en équipes, l’identification des enjeux de l’entretien de recrutement, l’intégration du candidat, etc. L’évaluation du candidat en période d’essai doit, elle aussi, se préparer en amont. Air du temps oblige, un chapitre entier est consacré à la discrimination.

Le Manager recruteur de talents, Philippe Guyard. ESF Éditeur, coll. « Les Guides pratiques de la Cegos ». 190 pages, 22 euros.