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Tableau de bord

ZOOM Les intentions d’embauche en net recul pour 2009

Tableau de bord | publié le : 01.05.2009 | Pierre-David Labani

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Crédit photo Pierre-David Labani

Ce n’est pas franchement une surprise : les perspectives pour 2009 s’avèrent particulièrement maussades, selon l’enquête « Besoins de main-d’œuvre » réalisée par Pôle emploi, en collaboration avec le Credoc. Seuls 16,9 % des employeurs envisagent de recruter, contre 23,4 % en 2008. En raison du ralentissement de l’activité, les intentions d’embauche des entreprises en France reculent, en volume, de près d’un quart (24 %) par rapport à 2008. Pour la première fois depuis le lancement de cette enquête, les intentions d’embauche se situent au-dessous de la barre du million. L’industrie manufacturière et la construction sont les secteurs les plus touchés : les projets de recrutement chutent respectivement de 47,9 % et de 46,8 %. Dans les services, les intentions d’embauche enregistrent un moindre recul. Les besoins de main-d’œuvre sont en repli de 14,3 %, soit une baisse nettement inférieure à celle observée globalement. Les projets de recrutement diminuent d’environ 36 % dans les transports ainsi que dans les activités financières et d’assurance.

À l’inverse, les services aux particuliers semblent mieux résister à la crise. En effet, l’hôtellerie et la restauration traditionnelles représentent toujours une part importante des intentions d’embauche. Les profils les plus demandés concernent ainsi les métiers des services aux particuliers (employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie, animateurs socioculturels, agents d’entretien…). Les métiers de la vente et certaines fonctions d’encadrement (informaticiens, cadres d’études et de recherche, commerciaux…) continuent aussi d’être particulièrement recherchés.

Pôle emploi, Repères & Analyses n° 4, avril 2009.

Emploi vacant ne signifie pas difficulté de recrutement

Emplois vacants et offres d’emploi non satisfaites sont souvent utilisés dans le débat public comme illustration des difficultés de recrutement. Estimés entre 300 000 et 600 000, ils accréditeraient le fait que trop de chômeurs n’accepteraient pas les emplois qui leur sont proposés. Selon le Centre d’études de l’emploi (CEE), ce raccourci est infondé. En 2007, 3 740 000 offres d’emploi ont été collectées par Pôle emploi et 3 718 000 ont été retirées des fichiers. Parmi ces dernières, 3 327 000 ont été satisfaites et 391 000 ont été annulées. Or le système statistique actuel ne permet pas de savoir si ces annulations sont liées à la disparition du besoin à l’origine du recrutement ou au fait que l’employeur n’a pas trouvé le bon candidat dans les délais requis. Assimiler offres d’emploi non satisfaites et difficultés de recrutement est dès lors « abusif », note le CEE.

CEE, Connaissance de l’emploi n° 64, avril 2009.

1,8 milliard de personnes en emploi informel

Selon l’OCDE, 1,8 milliard d’individus (60 % de la population active mondiale) ne bénéficient ni de contrat de travail ni de prestations sociales. Ce chiffre devrait atteindre les deux tiers de la population active en 2020. Dans les pays en développement où l’assurance chômage n’existe pas, ceux que la crise financière prive de leur emploi déclaré sont obligés d’accepter des emplois informels, mal rémunérés et sans protection sociale, accentuant la pauvreté. Pour lutter contre ce problème, l’OCDE réclame la création d’emplois de qualité et des infrastructures, articulant contrôles et incitations, facilitant le passage de l’emploi informel à l’emploi formel. Ces mesures, dont l’ampleur dépend de la générosité de pays donateurs, souligne l’OCDE, devraient encourager les travaux publics et le microcrédit. Un sujet pour le prochain G20 de New York à l’automne ?

OCDE, avril 2009.

Auteur

  • Pierre-David Labani