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Foires d’empoigne aux Etats-Unis

Actu | Ailleurs | publié le : 01.05.2009 | Valérie Cantié

Avec la crise, les job fairs (foires à l’emploi) sont prises d’assaut…

Interrogé à la sortie de la foire aux carrières (career fairs) de Long Beach, en Californie, un quinqua résume ce qu’il est venu y chercher : « Un putain de job pour payer mes factures ! » À l’époque du plein-emploi, il suffisait de se présenter à une job fair pour rencontrer un employeur potentiel et être rappelé quelques jours plus tard. Mais le taux de chômage aux États-Unis a grimpé à 8,5 % en mars, son plus haut niveau depuis 1983. « J’ai trouvé cinq ou six postes par le passé grâce aux job fairs, raconte Ron, 55 ans, licencié il y a dix-huit mois. Cette année, j’en suis à ma vingtième et personne ne m’a jamais rappelé. »

Les job fairs connaissent une affluence en hausse de 30 % dans certains endroits. Ainsi à Manchester (New Hampshire), 10 000 personnes ont investi une job fair où 1 000 postes étaient proposés. Il faut faire la queue pendant plus d’une heure pour donner son CV à un recruteur débordé qui prend une minute pour le parcourir. Certaines entreprises sont là pour récolter des candidatures en attendant des jours meilleurs, des écoles présentent leurs programmes, des stands proposent des conseils pour rédiger un CV. La plupart des sociétés qui embauchent recherchent surtout des vendeurs. Entre 50 et 60 % des candidats ont au moins dix ans d’expérience, contre 40 % l’année dernière. C’est le cas de Doreen, 45 ans, qui a perdu son emploi de courtière. « Je suis inscrite dans trois agences d’intérim. En un an, aucune ne m’a jamais appelée, dit-elle. Grâce à la job fair, je vais au moins prendre des contacts, rencontrer des recruteurs en face à face. Postuler sur Internet, au bout d’un moment, c’est déprimant. »

Auteur

  • Valérie Cantié