Un groupe de malades pékinois qui s’étaient cotisés pour acheter un dialyseur a été démantelé fin mars. Et ces « hors-la-loi », dépourvus de couverture médicale, ont été priés d’aller se soigner à l’hôpital. Le magazine économique Caijing relate ce fait divers dans son dossier sur la réforme de la santé lancée par les autorités de Pékin le 6 avril. Le principal engagement de ce plan est d’assurer une couverture sociale de base à l’ensemble de la population chinoise. Le gouvernement va injecter au total 92 milliards d’euros pour couvrir 90 % des urbains d’ici à 2011, en construisant notamment de nouveaux hôpitaux. « Des progrès indubitables », selon le magazine, mais qui n’aboutiront jamais, selon lui, à la mise en place d’une véritable couverture universelle. Les paysans pouvant choisir de cotiser ou non pour leur santé, les plus pauvres risquent, une fois de plus, de rester hors du filet.