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Le journal des ressources humaines

Une économie sociale plus performante

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.04.2009 | Anne-Cécile Geoffroy

Audiens soutient la chaire d’économie sociale et de management de l’Escem. Henri Bignalet, le DRH du groupe de protection sociale, explique pourquoi.

Qu’attendez-vous de cette chaire d’économie sociale et de management ?

Les entreprises de l’économie sociale se sont jusqu’ici peu investies dans les services. Dans ce secteur, on avait tendance à considérer que les valeurs d’humanisme et de solidarité portées par le militantisme social rendaient acceptable l’idée de la moindre performance de nos offres. Or le secteur privé devient de plus en plus offensif. Il peut produire des services performants et peu chers. Nous devons être capables de faire aussi bien, au risque de perdre nos clients. L’autre enjeu est de savoir attirer les talents sans renier nos valeurs tout en gardant notre cohérence en interne. Nous avons, par exemple, du mal à recruter des commerciaux. Jusqu’ici, on ne parlait pas de commerciaux mais plus pudiquement de responsables du développement, pour rester en phase avec les valeurs de l’économie sociale.

Comment vont se traduire ces attentes ?

Encore récemment, on venait travailler dans une mutuelle par militantisme, et le métier s’apprenait sur le tas. Chez Audiens, un grand nombre de nos salariés sont autodidactes. Cette chaire, dirigée par François Silva, abrite un programme de formation dédié à l’économie sociale, à ses valeurs et aux nouveaux enjeux du secteur. Cent vingt salariés d’Audiens en bénéficieront dès la fin du mois. Des programmes de recherche viendront par ailleurs alimenter nos réflexions.

Quels sont les salariés visés par ce dispositif ?

D’abord les managers, dont les pratiques doivent être confortées. Audiens, comme de nombreux groupes de protection sociale, est issu d’une fusion. Des regroupements qui ont bouleversé le métier des managers. Beaucoup perçoivent une certaine fragilité de leur employabilité. Parallèlement au programme de formation, nous proposons un dispositif diplômant de plus longue durée par la VAE. Une dizaine de collaborateurs sont sur les rangs.

À combien s’élève le ticket d’entrée pour cette chaire ?

Notre mise de départ se situe autour de 15 000 à 20 000 euros. Nous sommes en train de finaliser le budget car l’Escem est en discussion avec d’autres partenaires de l’économie sociale.

Auteur

  • Anne-Cécile Geoffroy