Si les salariés ont attendu la fin de l’année pour effectuer leur versement, la crise ne les a pas découragés d’alimenter les dispositifs d’épargne d’entreprise. Notamment dans les sociétés de plus de 500 personnes, où, selon le dernier baromètre Natixis Interépargne, ils ont versé en moyenne, en 2008, 2 145 euros dans leur plan d’épargne entreprise (PEE) – soit une hausse de 7 % par rapport à 2007 – et 1 247 euros dans leur plan d’épargne retraite collectif (Perco) – soit une augmentation de 19 % en un an. Sur tout l’échantillon, la hausse est moins flagrante, les montants moyens épargnés n’augmentant que de 3 % sur le PEE (986 euros), voire baissant de 3 % sur le Perco (1 073 euros).

Du côté du PEE, les salariés des grandes entreprises ont bénéficié d’un abondement de leur em­ployeur en hausse sensible (+ 19 %), atteignant 529 euros en moyenne. « Ces sociétés ont développé leur politique d’abondement pour compenser la forte diminution de la participation 2008 », explique Patrick Alaguero, responsable de ce baromètre. Près de trois salariés sur quatre n’ont toutefois bénéficié au maximum que de la moitié de l’enveloppe potentielle du PEE. Alors que les employeurs offrent un abondement au Perco trois fois supérieur en moyenne à celui du PEE, les salariés sont loin de profiter de l’intégralité de l’enveloppe. 90 % d’entre eux ont ­utilisé moins d’un quart de l’abondement en 2008, contre 35 % en 2007. La crise a aussi pesé sur la nature des investissements effectués. Si 44 % des sommes versées au Perco étaient au premier semestre placées en actions, cette proportion était tombée à 26,7 % au dernier trimestre.