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Tableau de bord

ZOOM Le partage de la valeur ajoutée reste stable depuis vingt ans

Tableau de bord | publié le : 01.03.2009 | Pierre-David Labani

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(en % de la valeur ajoutée)

Crédit photo Pierre-David Labani

Face à la crise économique, l’ampleur et les modalités du plan de relance français alimentent le débat public. Le plan proposé se concentre sur le soutien de l’offre, les syndicats réclamant également des mesures de relance de la consommation. Début février, Nicolas Sarkozy a ainsi convié les partenaires sociaux à se saisir d’une réflexion sur un nouvel équilibre dans la répartition des richesses. Pour autant, force est de constater que, depuis vingt ans, le partage entre salaires et profits reste stable en France. Ce constat contredit l’idée selon laquelle la part des profits s’envolerait au détriment de celle des salaires. Les profits affichés par certaines entreprises du CAC 40 ne suffisent pas à modifier l’équilibre global de la répartition des richesses produites chaque année. Si les inégalités salariales ne paraissent pas s’être accrues dans les statistiques de l’Insee, c’est du côté patrimonial qu’elles ont explosé. En 1997, les 10 % de ménages ayant le patrimoine le plus élevé disposaient d’un capital équivalant à 1 630 fois ce dont disposait les 10 % de ménages les moins aisés. En 2003, cet écart était passé à 2 134, conséquence de la hausse des prix des actifs financiers et immobiliers. Du côté des entreprises, c’est l’utilisation des profits qui est en question. Une étude menée par Gilbert Cette, professeur à l’université de la Méditerranée, a montré qu’entre 1991 et 2004 les entreprises non financières avaient affecté presque intégralement la marge de manœuvre née de la baisse des taux d’intérêt sur la période à une augmentation des dividendes versés à leurs actionnaires. En revanche, sur la même période, la part de la richesse consacrée à l’investissement a reculé, de 21,1 à 18,5 %, avant de remonter progressivement ces trois dernières années.

Taux de marge des entreprises non financières (en % de la valeur ajoutée)
Hausse de l’âge de départ à la retraite d’ici à 2020

L’âge moyen de départ à la retraite devrait s’établir à 62,4 ans en 2020, contre 60,5 ans actuellement, d’après une analyse du Centre d’études de l’emploi. Cette hausse de l’âge de départ à la retraite s’expliquerait principalement par l’élévation, au fil des générations, de l’âge de fin d’études et par les effets de la réforme des retraites de 1993 (passage de 150 à 160 trimestres pour obtenir une retraite à taux plein). Le passage de 40 à 41 annuités, prévu par la loi de 2003, ne contribuerait qu’à hauteur de six mois au recul de l’âge de départ à la retraite. Cet impact limité s’expliquerait, d’une part, par le fait que le durcissement de l’accès à la retraite entraîne une augmentation des départs pour invalidité ou inaptitude et, d’autre part, que cet allongement de la durée de cotisation ne toucherait pas toute la population, un certain nombre de salariés disposant à 60 ans de la durée d’assurance requise.

Prévision de l’âge moyen de départ à la retraite des hommes (en années)
L’Unedic prévoit 287 000 chômeurs de plus en 2009

Selon les dernières prévisions de l’Unedic, l’économie française devrait détruire en 2009 presque autant d’emplois qu’elle en a créé en 2008, soit 203 000, avec l’hypothèse d’un recul de 1 % du PIB. Cent quatre-vingt-quatre mille pertes d’emplois seraient enregistrées en 2010. Un scénario qui peut encore sembler optimiste, le Fonds monétaire international et la Commission européenne tablant respectivement sur une baisse de 1,9 % et 1,8 % du PIB dans l’Hexagone en 2009. Au cours de l’année, le nombre de chômeurs indemnisés progresserait de 287 000 (contre 64 000 en 2008), un chiffre qui intègre les effets du projet d’accord du 23 décembre 2008 sur la nouvelle convention d’assurance chômage. L’Unedic dégagerait un excédent financier de 912 millions d’euros en 2009, avant de replonger dans le rouge, avec un déficit de 1,6 milliard d’euros en 2010.

Prévision de l’évolution de l’emploi (en moyenne annuelle)

Auteur

  • Pierre-David Labani