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Le journal des ressources humaines

La réforme de 1993 retarde les départs à la retraite et pèse sur les pensions

Le journal des ressources humaines | Protection sociale | publié le : 01.03.2009 | B. F.

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Crédit photo B. F.

En matière de retraites, les cadres seraient les principales victimes des réformes intervenues ces dernières années, selon une étude de Sauvergarde retraites.

Quinze ans après la loi Balladur du 22 juillet 1993, l’étude compare en effet le montant des pensions perçues par les salariés qui, après une carrière complète, ont liquidé leur retraite en 1993 à celui perçu par ceux qui l’ont liquidée en 2008.

Résultat : la dégradation des taux de remplacement est significative. D’autant que l’analyse prend également en compte l’évolution des régimes complémentaires Agirc-Arrco. Or plusieurs accords sont intervenus prévoyant, pour équilibrer les régimes, une augmentation importante du prix d’achat du point.

Si, finalement, la baisse des taux de rendement des salariés du privé s’avère presque générale, elle varie fortement d’un profil à l’autre. La conséquence des décisions politiques évoquées, mais aussi du comportement des entreprises, qui pouvaient choisir de cotiser à un taux minimal réglementaire ou à des taux optionnels plus élevés. Ainsi, la baisse est nettement plus forte pour ceux qui ont cotisé aux taux maximaux, surtout pour les cadres (9 à 10 points, soit – 13 % à – 18 %), et plus faible, voire inexistante, pour les salariés ayant cotisé aux taux minimaux (de – 6,5 % à + 3 %), du fait du relèvement des taux de cotisation. Seuls les cadres qui percevaient de très hauts salaires en fin de carrière et cotisaient sur la tranche C de l’Agirc tirent apparemment leur épinge du jeu, leur taux de remplacement ayant même sensiblement progressé (de + 15 % à + 45 %), en contrepartie d’une généralisation en 1991 de la cotisation sur la tranche C.

Auteur

  • B. F.