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Rendez-vous le 19 mars

Actu | Agenda | publié le : 01.03.2009 | E. B.

C’était écrit d’avance. Le sommet social organisé le mercredi 18 février à l’Élysée par le chef de l’État n’y a rien changé. Les leaders des centrales syndicales ont été unanimes : pas question d’annuler la journée d’action unitaire prévue pour le 19 mars. Décidés à pousser leur avantage, les syndicalistes maintiennent donc la pression sur le gouvernement afin d’obtenir une relance du pouvoir d’achat allant au-delà des mesures présentées par Nicolas Sarkozy. Pour Bernard Thibault, il s’agit d’une série de mesures d’« accompagnement social à la crise ». Rappelant que leur coût total avoisine 2,6 milliards d’euros, le secrétaire général de la CGT s’est empressé de comparer l’enveloppe avec les 8 milliards d’euros d’allégement supplémentaire accordés aux entreprises avec la suppression annoncée de la taxe professionnelle. De son côté, Jean-Claude Mailly (FO) a relevé quelques points positifs sur le chômage partiel, la formation et les allégements fiscaux. « Mais c’est beaucoup trop court », estime le leader de Force ouvrière, qui se plaint d’avoir essuyé une fin de non-recevoir sur le relèvement du smic, les négociations salariales de branche et sa proposition de moratoire sur les 30 000 emplois publics dont la suppression est programmée cette année.

Pour François Chérèque (CFDT), « l’action syndicale a permis une première inflexion de la politique gouvernementale », notamment avec les mesures annoncées en faveur des familles modestes. Bien qu’elle ait obtenu satisfaction sur la création d’un fonds d’investissement social, doté de 2,5 à 3 milliards d’euros, la CFDT estime qu’« il faut continuer à mettre la pression sur le gouvernement et le patronat ». Le front syndical reste donc solide. À moins que, d’ici au 19 mars, le président de la République soit parvenu à le fissurer. Mais quel syndicat osera jouer les trouble-fête ?

Auteur

  • E. B.