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Obama vote contre les inégalités salariales

Actu | Ailleurs | publié le : 01.03.2009 | Isabelle Lesniak

Le président vise les discriminations liées au sexe, à la race, à l’âge…

Symboliquement, la première loi signée par Barack Obama a porté sur la discrimination salariale. Le 29 janvier, le nouveau président a paraphé le Lilly Ledbetter Fair Pay Act, du nom d’une septuagénaire devenue le symbole de la lutte pour l’égalité des rémunérations entre les sexes – selon le Census Bureau, les femmes sont en moyenne payées 22 % de moins que les hommes à travail égal. Employée des pneumatiques Goodyear durant dix-neuf ans, Lilly a passé dix ans à poursuivre son patron parce qu’elle touchait 40 % de moins que ses collègues masculins dans son usine de l’Alabama. En vain. Lorsqu’elle s’est saisie de son cas en 2007, la Cour suprême a jugé qu’il y avait prescription au motif que Lilly n’avait pas déposé sa plainte dans les cent quatre-vingt jours suivant le premier fait discriminant.

Désormais, les plaignants auront bien plus de souplesse : la nouvelle loi allonge la prescription en faisant courir le délai à partir de la dernière fiche de paie. Le texte couvre les discriminations liées à la race, à la religion, au pays d’origine, au handicap ou à l’âge. « Nous ne tolérons pas de travailleurs de seconde classe sur le lieu de travail », a souligné Obama, applaudi par les syndicats, qui y voient le début d’une nouvelle ère sociale.

De nombreux républicains, dont John McCain, ont voté contre la loi Ledbetter, estimant que l’État n’avait pas à intervenir sur une question du ressort des employeurs. Les milieux d’affaires craignent une envolée des procès, mais le Wall Street Journal relativise : « En période de crise, les salariés sont peu enclins à lancer des procédures aussi lourdes, risquées et désastreuses pour les relations de travail. »

Auteur

  • Isabelle Lesniak