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La GRH «intra muros» atteint ses limites

L'actualité | L'interview | publié le : 20.04.2010 |

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La GRH «intra muros» atteint ses limites

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E & C : Dans une étude publiée ce mois-ci (1), vous constatez que la notion de territoire s'impose de plus en plus aux entreprises. De quelle façon ?

M. D. : D'une part, les acteurs du territoire - élus locaux, pouvoirs publics, citoyens - interviennent de plus en plus pour que les entreprises prennent en considération leur environnement économique et social. D'autre part, des facteurs internes incitent celles-ci à développer une approche territoriale de leur GRH, laquelle trouve parfois ses limites lorsqu'elle reste «intra muros». Ainsi, afin d'élargir les possibilités d'évolutions professionnelles pour des collaborateurs très attachés au territoire, elles s'associent avec d'autres entreprises.

E & C : Quel type d'actions recouvre la GRH territoriale ?

M. D. : Les initiatives observées répondent à trois logiques : certaines entreprises cherchent à développer la vitalité du territoire. Elles aident à la création d'emplois dans les PME, soutiennent des programmes d'insertion locale. D'autres souhaitent élargir leur marché interne de l'emploi : c'est le principe, par exemple, du pôle de mobilité régional mis en place en 2007 à l'initiative de STMicroelectronics, à Grenoble. Cette structure accueille les salariés des entreprises adhérentes qui le souhaitent, et les aide à construire leur parcours professionnel sur le territoire.

Le prêt de main-d'oeuvre va également dans ce sens. Ce dispositif, déjà ancien, se développe, du fait de la crise, dans des entreprises qui n'avaient pas l'habitude d'y recourir. Enfin, des groupes mettent en oeuvre une GPEC territoriale avec leurs partenaires économiques, comme les sous-traitants, afin de préserver et de mieux gérer les compétences sur le territoire. Les possibilités sont donc variées.

(1) «Nouveaux territoires, nouvelle GRH ?», étude de M. Le Boulaire, M. Dégruel, C. Defélix et D. Retour.

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