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Une nouvelle campagne pour agir contre les TMS

L'actualité | publié le : 06.04.2010 |

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Une nouvelle campagne pour agir contre les TMS

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Le 1er avril, le nouveau ministre du Travail, Eric Woerth, a présenté le troisième volet de la campagne de communication sur les troubles musculo-squelettiques (TMS), centrée sur les actions positives réalisables pour prévenir cette première cause de maladie professionnelle en France.

Sous le titre «Mettre fin aux troubles musculo-squelettiques dans votre entreprise, c'est possible», la troisième étape de la campagne* de communication pluriannuelle sur les TMS, qui sera lancée par le ministère du Travail le 19 avril, a été détaillée par Eric Woerth et Jean-Denis Combrexelle, directeur général du travail, le 1er avril.

D'emblée, le ministre souligne que les entreprises font face à une « épidémie » : « Le nombre de TMS s'accroît de 18 % par an depuis dix ans », soulignet-il. Ils représentent 81 % des maladies professionnelles reconnues. En outre, leur coût est « considérable » : 787 millions d'euros à la charge de la branche AT-MP. En 2008, 36 926 nouveaux TMS ont été indemnisés et près de 8,5 millions de journées de travail ont été perdues.

Stabiliser le nombre de TMS

Eric Woerth souhaite, d'ici à quatre ans, «stabiliser» le nombre de TMS et réduire de 25 % le nombre d'accidents du travail. Les TMS prennent, par exemple, la forme de douleurs au poignet (canal carpien) ou de douleurs dorsales (lombalgies). Ils touchent presque toutes les professions et les entreprises de toute taille, même si l'industrie agroalimentaire, la grande distribution, le BTP et les services aux personnes sont les activités les plus touchées.

« Des conditions de travail mal adaptées, des gestes répétitifs, des charges lourdes » sont à l'origine de ces maux, rappelle le ministre. Au lieu de «payer», une fois le risque survenu, il faut aujourd'hui mettre l'accent sur la prévention, selon lui. « Au-delà des gestes, il est possible de faire tourner les salariés sur les postes de travail, plusieurs fois dans la journée, mais cela nécessite une adaptabilité des salariés, l'implication des chefs d'entreprise et des services de santé au travail. »

Il faut connaître le contexte qui génère les TMS, explique le ministère, faire l'analyse des situations de travail, du process et des postes de travail. Cela implique d'avoir une réflexion globale et pluridisciplinaire sur l'organisation du travail. Jean-Denis Combrexelle souligne, à cet égard, qu'un des enjeux de la future loi réformant la médecine du travail, en préparation, sera que les praticiens soient « davantage présents sur les lieux de travail pour agir sur la prévention ».

Une communication positive

La campagne de presse renverra notamment sur le site < www.travailler-mieux.gouv.fr >, où des témoignages vidéo de chefs d'entreprise et de salariés mettent en avant les «bonnes pratiques». Le ministère veut mettre l'accent sur une communication positive : les visuels rompent avec l'image de la bouche béante, pour laisser place à un poing qui écrase le mot «tendinites» et les mains d'une femme tordant le mot «lombalgies» jusqu'à le briser.

* La campagne est menée depuis avril 2008 en partenariat avec le ministère de l'Agriculture, la Cnamts, la CCMSA, l'Anact, l'INRS et l'OPPBTP.

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