Le constructeur cherche toujours à éviter un plan social, malgré la chute des ventes de 54 % en un an.
Renault Trucks va proposer aux syndicats et à l'Etat de prolonger, jusqu'en septembre, son dispositif de chômage partiel qui arrivera à terme fin avril. C'est ce qu'ont indiqué, le 11 mars, ses trois directeurs France, Europe et International, lors d'une conférence de presse où il a été annoncé une chute de 54 % des ventes entre 2008 et 2009. L'entreprise recourt au chômage partiel depuis octobre 2008. En 2009, plus de 80 % des salariés ont été touchés, jusqu'à 120 jours en production.
L'entreprise a totalisé 3,3 millions d'heures chômées en 2009. Hormis les effectifs affectés à des « projets de développement », « toutes les catégories sociales de l'entreprise sont concernées », a indiqué Frédéric Mouret, directeur de Renault Trucks International. Y compris, depuis le 1er janvier 2010, les cadres de catégorie 3C et 3D, les plus hauts niveaux de la convention collective.
L'entreprise bénéficie de l'aide publique renforcée pour le secteur automobile, s'élevant, dans son cas, à 5,08 euros par heure chômée. Cette aide, combinée avec le fonds de compensation interne de 7 millions d'euros, a permis le maintien de 95 % à 99 % des salaires net.
Le fonds a également servi à dispenser d'activité 249 volontaires, nés entre 1948 et 1952 et pouvant liquider leur retraite à 61 ans. « Ils ne viennent plus travailler, mais restent inscrits à l'effectif et perçoivent 70 % du salaire net », explique un porte-parole.
